My loneliness needs loveliness

Deux ans plus tard

Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus écrit une ligne ici, ni même ailleurs je crois. La relecture des premiers écrits de ce journal, qui datent maintenant de plus de deux ans, m’a rappelé à quel point j’étais sensible à cette époque. J’exultais, je me lamentais, je riais, je pleurais, j’étais vivant.

Est-ce que j’ai vieilli ? Est-ce que j’ai accusé le coup après la retombé de toute cette pression ?

Je me sent las. Je n’ai pas envie d’avoir de projet, ni de me donner du mal à tenter de construire quoi que ce soit. La vie n’est plus une douleur ni une joie, elle est redevenu supportable.

Pourtant demain un tournant m’attend, et c’est pourquoi je n’arrive pas à dormir.

C’est amusant comme ce journal manque de détail, je l’ai vraiment fait pour moi seul, tout est écrit de manière à ce que je puisse me replonger dans mes souvenirs, que je comprenne précisément de quoi il s’agit, mais un étranger lisant tout ça n’y verrait pas grand chose.

Il y a plein de formules solennelles, de lieux communs qui me viennent à l’esprit. Mais je ne veux rien raconter de concret. Les journaux trop concrets ont fini à la poubelle, car je ne voudrais pas que quiconque tombe dessus.