My loneliness needs loveliness https://suavoce.journalintime.com/ La faveur et le cauchemar de mes insomnies ainsi que son visage qui me tourne en boucle dans la tête m'intiment l'écriture et la réalisation du monde intérieur. fr 2017-05-09T15:53:56+02:00 https://suavoce.journalintime.com/Redondance-sonore Redondance sonore Le son se répète à l'infini, à heures régulières. J'ai d'abord été surpris, puis j'ai vite saisi l'étendu du problème. A chacune de ses répétitions je me sent attaqué, détruit à petit feu. Je pensais être quelqu'un de bien, de moral. Mais les infimes contrariétés de la vie quotidienne m'ont amené à réviser ce jugement. J'ai réalisé comme il était facile de croire en la possibilité du bien en chacun d'entre nous. Croire que les difficultés sont facilement évitables. Elles ne le sont pas. Ce que tu crois avoir acquis peut t'être dépossédé à n'importe quel Le son se répète à l’infini, à heures régulières. J’ai d’abord été surpris, puis j’ai vite saisi l’étendu du problème. A chacune de ses répétitions je me sent attaqué, détruit à petit feu.

Je pensais être quelqu’un de bien, de moral. Mais les infimes contrariétés de la vie quotidienne m’ont amené à réviser ce jugement. J’ai réalisé comme il était facile de croire en la possibilité du bien en chacun d’entre nous. Croire que les difficultés sont facilement évitables. Elles ne le sont pas.

Ce que tu crois avoir acquis peut t’être dépossédé à n’importe quel moment, sous n’importe quelle condition, la plus légère soit-elle.

Le son se répète à l’infini, il te ronge de l’intérieur. Une nouvelle croissance dont tu ne soupçonnais l’existence se mue en toi. Tu n’aspires en rien, tu ne souhaites que te terrer jusqu’au terme de ta décrépitude. Mais ce rien est encore trop. Tu n’y accèdes plus.

Tu crois pouvoir revenir aux bases fondamentales pour avancer de nouveau en démarrant de rien. Mais les années ont passés et les choses ont changées. Ce qui est un bien pour certains est un mal pour d’autres.

J’ai fuit cette situation insupportable, je suis revenu aux fondamentaux, je pensais y retrouver un certain bien-être, dubitatif cependant, j’y croyais. L’échec d’un quotidien trop répété me paraissait la seule ombre au tableau. Elle ne le fut pas. Le mal vient toujours de là ou on s’y attend le moins.

Le son se répète à l’infini, même lorsqu’il se tait, je l’entends encore, il résonne et m’assène l’ignominie de ma propre personne, prête à se défendre, défendre son propre bien-être, même au pris de celui des autres. Que me reste-t-il ? Aucune pensé, aucune philosophie n’a de réponse tangible.

Aucune excuse, aucune échappatoire n’est possible. Il ne reste que l’entièreté du mal qui me ronge, moi, être inutile, au combien détaché et solitaire, sans aucune volonté d’apporter sa pierre à l’édifice, refusant la moindre implication. Insipide et solitaire, n’approchant le sublime qu’au sein de sa propre personne, de sa propre réflexion.

Le son se répète à l’infini, et il n’est rien que je puisse faire, autrement que part le déferlement d’un torrent de haine. Je voudrais vous voir mourir, à mes pieds, sentir votre incompréhension et votre souffrance sous les coups de mes mains. Votre agonie sera brève car je serais vite repu de votre souffrance. Mon ambition se retrouvera en l’endroit de votre mort, dont l’exécution me remplira de joie. La victoire du bien contre le mal. Le seul véritable mal qui existe, celui qu’on subit. Il sera anéanti, sous le poids de mes coups. Il renaitra sous peu mais cette victoire éphémère m’emplira de joie.

Je me sais pathétique d’exulter d’une exécution si primitive. Je me retrouve aux endroits les plus sombres contre lesquels je pensais lutter depuis toujours. N’était-ce qu’une jolie histoire que je voulais me raconter ? Pour me rassurer que chaque chose à son lien de causalité ? Qu’il ne découlera que du positif d’une action positive ? Il ne découle qu’un équilibre anarchique qui se moque bien de la souffrance ou de la joie. La notion même d’un bonheur pour tous est une hérésie. Mets un terme à ton existence si tu ne peux mettre un terme à cette idée.

Un imbécile à proféré un jour que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les laisse faire sans réagir. A-t-il seulement réfléchi une seconde que le mal dont il parlait est l’essence même de la vie ? On pourrait s’accorder à dire que l’être humain est un animal détraqué, qu’il s’encombre d’état d’âme et cogite sur l’étique du bien ou du mal que ses actes engendrent. Là ou l’animal s’en contrefiche et ne considère le bien et le mal qu’au sein de sa propre personne. Mais l’être humain agit exactement de la sorte, il s’encombre d’état d’âme mais agit de la même sorte. Il se trouve des excuses pour justifier ses actes mauvais, mais il agit pareil.

Le son se répète à l’infini, c’est lui ou moi ! Légitime défense, je trouverai toujours une excuse pour justifier mes actes néfastes. Comme les responsables du son ont leurs propres excuses tout autant louables. Mais il n’empêche que le mal demeure de par la coexistence de mon bien et du vôtre. Et qu’il n’est nul solution profitable à tout les deux : soi je me crève les tympans ou soi je vous transperce le crâne. J’y viendrais sous peu à mesure que le son réveille en moi des décharges d’adrénalines dont je ne contrôlerai pas éternellement les méfaits qu’elles vous apporteront, et les bienfaits qu’elles me procureront.

Les infimes contrariétés du quotidiens sont les pires, en plus d’avoir des conséquences désastreuses à long termes, elles révèlent ce qu’il y a de plus mauvais en vous.

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2017-05-09T15:53:56+02:00
https://suavoce.journalintime.com/Le-temps-qui-passe-n-arrange-rien Le temps qui passe n'arrange rien. Je suis revenu à mon point de départ, avec 4 années de plus. J'ai tout fait, je pense, pour que ça marche entre nous. On est resté ensemble pas loin de 2 ans. Un record pour moi. Mais la persévérance à ses limites. La fuite, appelons la ainsi ou autrement, était inéluctable. J'ai enduré jusqu'au maximum. Je suis parti avant de devenir mauvais à force d'encaisser. Je me souviendrais toujours de ses larmes sur le pas de porte, la dernière fois que je l'ai vu de mes propres yeux avant que je parte sans me retourner. Ce souvenir ne manque jamais de me mettre les larmes aux yeux. Je Je suis revenu à mon point de départ, avec 4 années de plus. J’ai tout fait, je pense, pour que ça marche entre nous. On est resté ensemble pas loin de 2 ans. Un record pour moi. Mais la persévérance à ses limites.

La fuite, appelons la ainsi ou autrement, était inéluctable. J’ai enduré jusqu’au maximum. Je suis parti avant de devenir mauvais à force d’encaisser. Je me souviendrais toujours de ses larmes sur le pas de porte, la dernière fois que je l’ai vu de mes propres yeux avant que je parte sans me retourner. Ce souvenir ne manque jamais de me mettre les larmes aux yeux.

Je suis revenu à mon point de départ, je n’ai pas le sentiment d’avoir appris quoi que ce soit d’utile.

Je suis revenu dans cette maison mainte fois abandonnée, dont l’état n’a jamais cessé d’empirer. Cela fait plus de 13 que j’habite ici. Inéluctablement je mourrai ici comme mon père, dans la solitude.

J’ai tellement vivoté sur mes acquis ces quatre dernières années. Si je ne me motive pas je n’aurais bientôt plus rien. Mais qu’il est dur de sortir de ces mécaniques d’isolation. Il s’agit de ma solution à tout : replis, isolation, je m’affranchi de la réalité environnante pour créer mon monde, jusqu’à ce que celui-ci m’étouffe et me tue.

Je suis resté deux ans avec elle, pourtant je savais des le départ que cela ne fonctionnerait probablement pas. Ce que je ressentais pour elle n’atteignait pas la cheville de que je pu ressentir pour d’autres femmes. Aurais-je du renoncer plus tôt ? j’ai voulu essayer coûte que coûte, quitte à rater, autant rater ensemble.

Je ne la supportais plus, jours après jours sa présence m’était devenu intolérable. Et elle m’aimait comme au premier jours, sans condition. Je l’ai abandonné à son triste sort. Je comprends ce qu’elle ressent car je suis passé par là moi aussi.

Je recommence. J’ai envie de mourir. Je me réveille chaque matin avec milles questions, milles souvenirs, et les habituelles larmes. Je suis comme il y a quatre ans, la douleur est moins vive mais elle est restée la même, et les conclusions de mes dialogues solitaires sont les mêmes : ma vie s’est arrêté en juin 2012, tout ce qui a suivi n’est que prologue inutile et risible, comme une série télévisée qui durerait trop longtemps.

J’ai abandonné ma solitude pendant pas loin de deux ans, elle m’avait tellement manqué. J’en ai profité les premières semaines, retrouvé le centre de mes émotions, puis de nouveau je me laisse engloutir. Je n’ai plus envie de rien, je ne vois pas quel leitmotiv pourrait me sortir de là.

Je repense toujours à Emilie, toujours la même rengaine, j’ai raté la femme de ma vie, ma vie est un échec. Point. Il n’y a pas d’autres alternative. je me connais assez pour savoir que je ne connaitrais personne d’autre. Ce qu’il s’est passé avec Céline pendant ces deux ans était attendu, je l’avais prévu. Je me remémore ces pensées d’entant : "tu connaitras sûrement d’autres femmes mais aucune ne t’apportera le bonheur".

Céline m’a un peu consolé d’Emilie, le temps que je suis resté avec elle, dorénavant que je suis seul de nouveau la douleur du manque s’est exacerbée, même si le quotidien semble plus tolérable. Mieux vaut être seul que mal accompagné, ou encore : "Ca fait peut-être mal au bide mais c’est bon pour la gueule" comme dirait Renaud.

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2016-08-02T18:25:53+02:00
https://suavoce.journalintime.com/Deux-ans-plus-tard Deux ans plus tard Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus écrit une ligne ici, ni même ailleurs je crois. La relecture des premiers écrits de ce journal, qui datent maintenant de plus de deux ans, m'a rappelé à quel point j'étais sensible à cette époque. J'exultais, je me lamentais, je riais, je pleurais, j'étais vivant. Est-ce que j'ai vieilli ? Est-ce que j'ai accusé le coup après la retombé de toute cette pression ? Je me sent las. Je n'ai pas envie d'avoir de projet, ni de me donner du mal à tenter de construire quoi que ce soit. La vie n'est plus une douleur ni une joie, elle est Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus écrit une ligne ici, ni même ailleurs je crois. La relecture des premiers écrits de ce journal, qui datent maintenant de plus de deux ans, m’a rappelé à quel point j’étais sensible à cette époque. J’exultais, je me lamentais, je riais, je pleurais, j’étais vivant.

Est-ce que j’ai vieilli ? Est-ce que j’ai accusé le coup après la retombé de toute cette pression ?

Je me sent las. Je n’ai pas envie d’avoir de projet, ni de me donner du mal à tenter de construire quoi que ce soit. La vie n’est plus une douleur ni une joie, elle est redevenu supportable.

Pourtant demain un tournant m’attend, et c’est pourquoi je n’arrive pas à dormir.

C’est amusant comme ce journal manque de détail, je l’ai vraiment fait pour moi seul, tout est écrit de manière à ce que je puisse me replonger dans mes souvenirs, que je comprenne précisément de quoi il s’agit, mais un étranger lisant tout ça n’y verrait pas grand chose.

Il y a plein de formules solennelles, de lieux communs qui me viennent à l’esprit. Mais je ne veux rien raconter de concret. Les journaux trop concrets ont fini à la poubelle, car je ne voudrais pas que quiconque tombe dessus.

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2015-09-14T05:37:42+02:00
https://suavoce.journalintime.com/Mourir Mourir Lorsqu'il n'y a plus rien, lorsque même le monde virtuel dans lequel on s'enfuit pour échapper aux contraintes du réel n'apporte que la même désillusion. Lorsqu'il n'y a plus aucune motivation, plus aucune raison de se battre. Que reste-t-il sinon les maigres sourires occtroyés ça et là ? A quoi bon si l'on est plus capable de faire sourire autrui ? A quoi bon si l'on a plus envie que de se détruire soi-même... A quoi bon parler, se confier, si ce n'est que pour entraîner les autres dans sa propre dérive ? La descente suit son cours, sans doute n'ai-je encore rien vu. Elle suit Lorsqu’il n’y a plus rien, lorsque même le monde virtuel dans lequel on s’enfuit pour échapper aux contraintes du réel n’apporte que la même désillusion.
Lorsqu’il n’y a plus aucune motivation, plus aucune raison de se battre.
Que reste-t-il sinon les maigres sourires occtroyés ça et là ?
A quoi bon si l’on est plus capable de faire sourire autrui ?
A quoi bon si l’on a plus envie que de se détruire soi-même...
A quoi bon parler, se confier, si ce n’est que pour entraîner les autres dans sa propre dérive ?

La descente suit son cours, sans doute n’ai-je encore rien vu.
Elle suit son cours, sans doute n’en suis-je qu’au début de la douleur.

Lorsque que la douleur physique viendra s’ajouter, que mon esprit ne sera plus prisonnier que d’un corps mourant, qu’il sera assez bête pour vouloir vivre encore, se battre encore quelques secondes, pour un souffle de vie, un souffle de souffrance supplémentaire.

Doux bonheur dont la notion seule suffit à vouloir continuer.
Doux bonheur qu’un jour ou l’autre il faudra payer.
Au centuple, chaque seconde de plaisir que tu as ressenti;
Au centuple, tu la payeras plus cher encore.

Vas donc t’user, pauvres être, t’user encore jusqu’à disparaitre.
Il n’y aura pas de repos sans souffrance, attends toi au pire.

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2014-05-17T21:00:53+02:00
https://suavoce.journalintime.com/Rien Rien Cette illusion qui me berne à l'infini, qui reste une partie de moi qui continue de vouloir luter. Au nom de l'amour futur qui ne manquera pas de m'attrapper, je dois vivre, pour ce moment là. Peut-être que ça ne durera qu'un instant, un instant bénit qui gomera toutes les douleurs possibles, un instant que me fera sentir vivant. Illusion puérile de celui qui n'a pas conscience du caractère éphèmère de l'amour. Vas donc t'entêter à vivre pour cette transe, qui te fera te sentir vivant, et qui te laissera misérable et orphelin, quand l'orchestre cessera de jouer, quand tu te Cette illusion qui me berne à l’infini, qui reste une partie de moi qui continue de vouloir luter.

Au nom de l’amour futur qui ne manquera pas de m’attrapper, je dois vivre, pour ce moment là. Peut-être que ça ne durera qu’un instant, un instant bénit qui gomera toutes les douleurs possibles, un instant que me fera sentir vivant.

Illusion puérile de celui qui n’a pas conscience du caractère éphèmère de l’amour. Vas donc t’entêter à vivre pour cette transe, qui te fera te sentir vivant, et qui te laissera misérable et orphelin, quand l’orchestre cessera de jouer, quand tu te retrouveras seul comme jamais, quand tu donnera des coups dans les murs et hurlera toute forme d’insule à ton encontre.

Si tu crois que c’est un jeu, alors vas-y, joues, et perds.

Ils ne comprennent rien à rien, ils sont absurdes, je les méprises, je les comprends, je les aime, mais je les méprises, et je me méprise, car je n’y comprends rien, n’y comprendrais jamais rien, ne voudrais jamais comprendre.

Sensation stupide que ces lignes seront lues, quelqu’un les comprendra, ressentira une émotion qui le ramènera à ses propres problèmes existentiels. Mais chaque émotion reste gravé pour soi même, rien ne se partage vraiment.

Tout cela n’a aucun sens et ne justifie en rien que je puisse ensuite fermer cette page et passer à autre chose. La quête du sacré ne mène à rien. Il vaut mieux se contenter de rien et écraser tout ses rêves.

Vies comme un lâche, un moins que rien, ou ne vies pas. Si tu cherches à élever le niveau tu ne te trouveras qu’en face de ta propre incapacité.

Ou pourrais-je donc trouver le courage de mettre fin à toute cette insignifiance ?
Ou pourrais-je donc trouver le courage de trouver le moyen de m’en sortir ?

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2013-12-19T05:33:08+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Dois-je-vivre-pour-eux Dois-je vivre pour eux ? Formes de vie inssignifiante, comme la mienne. Si je partais je ne sais ce qu'il adviendrait de mes chats. Ils disparaitraient comme moi, comme leur parents, leurs grands-parents. "peaple all grow up to die" Je n'attends que ça, je n'ai rien d'autre à espérer. Mais quand je la sent proche j'ai peur et je n'en veux plus. Je sent bien qu'elle vient à moi peu à peu, quand elle m'étreind je suffoque et je me débat. J'attend que ça passe. L'instinct de survie reste plus fort. Je réagit conformément à mon instinct. Alors pourquoi je veux mourir ? ... Ce monde virtuel m'offre ce que Formes de vie inssignifiante, comme la mienne. Si je partais je ne sais ce qu’il adviendrait de mes chats. Ils disparaitraient comme moi, comme leur parents, leurs grands-parents.

"peaple all grow up to die"

Je n’attends que ça, je n’ai rien d’autre à espérer. Mais quand je la sent proche j’ai peur et je n’en veux plus.

Je sent bien qu’elle vient à moi peu à peu, quand elle m’étreind je suffoque et je me débat. J’attend que ça passe. L’instinct de survie reste plus fort. Je réagit conformément à mon instinct. Alors pourquoi je veux mourir ?

...

Ce monde virtuel m’offre ce que je recherche, plus que tout autre virtualité, reconnaissance, unicité, sentation d’être utile. Je le mutiplie autant que possible. Faisans fis de la logique, ma logique a besoin d’oeillères. Je sais comme tout ça est fragile, aussi facile que dans la vraie vie finalement, sufit de tout couper et tout disparait.

Je peux rester si facilement isolé de tout. Je n’ai besoin de rien, confort physique minimum, seul, rien d’autre, je veux mourir sans douleur.

L’heure viendra ou je suffoquerai pour de bon, je ne pourrais rien faire, je me débatterai en vain, jusqu’à rendre mon dernier souffle, ça fera très mal. Puis on me retrouvera dans mon fourbis immence, odeur pestilentiel de mon corps en décompostion. Je craind que ce spectale puisse atteindre la sensibilité de celui qui me découvrira, lorsque j’aurais rendu mon dernier souffle.

J’ai mis du temps à le comprendre, mais les années finissent par apporter la sagesse, j’ai mis longtemps à piger ça, mais maintenant je le conçois mieux. Il n’y a rien d’autre que la transe du moment, ce que j’attends, j’espere, n’existe pas, n’existe que pour la transe du moment, mais n’a aucune réalité durable, ce n’est qu’un jeu qui n’en est pas un, passé l’apogé il ne reste plus rien, que la descente douloureuse, pareil à un lendemain de fête.

L’insignifiance de mon existence me frappe quotidiennement, pourquoi exister si ce n’est pour la transe du moment ? Inutle de se gargariser de ces pathétiques projets qui n’aboutissent qu’à un état plus douloureux encore.

Se bercer d’illusion est la meilleure façon d’être déçu.

Vise haut, même si tu n’atteind pas ton but tu sauras te raccrocher à un lieu plus haut, plus haut que ce que tu aurais atteind si tu ne vises rien du tout. Aucune envie de faire le moindre effort pour ça, rien ni personne qui justifie un tel engouement. Un modèle ? et qu’en est-il de ce qui auraient pu croire en moi ? Il verront mon échec comme la réalité de l’échec qu’est toute forme de rêve de celui qui rêve trop haut.

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2013-12-19T05:22:37+01:00
https://suavoce.journalintime.com/C-est-toujours-quand-on-s-y-attend-le-moins C'est toujours quand on s'y attend le moins Contre toute attente elle m'a finalement donné signe de vie. Elle m'a envoyé un message sur wazami, me disant qu'elle avait vu mes vidéos sur Youtube. Vu l'impopularité totale de ma chaîne youtube, elle n'a pas pu tomber dessus par hasard, elle a forcément fait une recherche avec mon pseudo, elle l'a certainement googlé, tombant ainsi également sur mon profil wazami... Je n'ai rien senti venir lors des deux premières lignes, mais lorsqu'elle a évoqué "mon foular te va bien" j'ai tout de suite compris que ce ne pouvait être qu'elle, et les larmes sont vites montés. Mes vidéos Contre toute attente elle m’a finalement donné signe de vie. Elle m’a envoyé un message sur wazami, me disant qu’elle avait vu mes vidéos sur Youtube. Vu l’impopularité totale de ma chaîne youtube, elle n’a pas pu tomber dessus par hasard, elle a forcément fait une recherche avec mon pseudo, elle l’a certainement googlé, tombant ainsi également sur mon profil wazami…

Je n’ai rien senti venir lors des deux premières lignes, mais lorsqu’elle a évoqué "mon foular te va bien" j’ai tout de suite compris que ce ne pouvait être qu’elle, et les larmes sont vites montés.

Mes vidéos l’ont émus, lui ont donné l’élan de m’envoyer un petit message mais sans possibilité de réponse, sont profil ayant été supprimé immédiatement après. Peut-être a-t-elle regretté tout de suite après, il y avait sûrement de quoi s’émouvoir, si elle a gardé quelques sentiments pour moi, de me voir et m’entendre chanter en m’adressant directement à elle combien je l’aimerai toujours, ne l’oublierai jamais, ne me remettrai jamais de notre rupture, voire aurais préféré mourir que d’être arraché à elle.

Quatorze mois plus tard et les émotions sont remontées intactes. Et forcément je recommence à cogiter, partagé entre un sentiment d’espoir et de désarroi, avec un brin d’amertume. Les larmes qui reviennent au réveil comme mes premières pensées lucides sont pour elle, ce souvenir d’avoir passés des mois d’enfer seul sans elle, dépression, perte de mon emploi, enfouir son visage pour ne pas montrer les larmes aux inconnus, pleurer du soir au matin, noicir des centaines de pages de nos souvenirs communs. Puis finalement oublier un peu, mais jamais complètement. Je m’étais convaincu que je n’aurais plus jamais aucune nouvelle d’elle, mais c’était plus pour me rassurer et m’aider à oublier car au fond de moi je me doutais bien qu’elle finirait par me donner un tout petit quelque chose, juste histoire de faire rejaillir son souvenir, m’entretenir la mémoire, que je sache bien pourquoi je vais si mal.

"ne baisse jamais les bras" - "je veillerais sur toi quoi qu’il arrive"

Si elle savait comme j’ai tout laissé tombé, comment je me laisse vivre sans plus faire le moindre effort, depuis qu’elle m’a abandonné. Et cette promesse de veiller sur moi, je ne sais comment l’interprêter. Un brin d’amertume parmis l’enchantement. Je vieillis sans toi, de façon accelérée. Lorsqu’on sera vraisemblablement en capacité de se revoir, quand tes enfants auront grandi et que tu auras sûrement divorcé, car j’ose croire que si après tant d’années les sentiments sont toujours là chez l’un comme chez l’autre c’est qu’on sera nécessairement ammené à se revoir, je m’immagine que quand on pourra se revoir il sera trop tard. Je n’ai pas la force d’esprit suffisante pour me nourrir d’un tel espoir.

C’est toujours pareil, des mois ou des années pour se soigner, et une miette suffit à tout faire remonter. Je devrais sûrement me contenter d’être heureux de savoir qu’une telle femme pense encore à moi, même si cela entrave grandement ma quête d’autoconditionnement célibataire. "non je ne suis pas fait pour vivre en couple", "je n’ai de toute façon rien à offrir qui puisse rendre heureux une femme", "c’est dans la chasteté et le renon de l’amour que je retrouverais la quiétude de mes vingt ans". C’est déjà difficile de soutenir à nouveau de telles théories après avoir été intimement convaincu du contraire, si en plus je me fais piquer régulièrement par la seule femme que j’ai vraiment aimé…

J’aurais pu ne jamais tomber sur son message, j’avais complètement zappé wazami. Petite cause, grands effets. Cette histoire ne finira jamais de toute façon, je le sais bien. Un premier amour ça ne s’oublie pas de toute façon, à plus forte raison quand 10 années de séparations ne suffisent pas à étteindre les flammes et que les deux êtres restent toujours un peu en contact, d’une manière ou d’une autre…

A dans un an ou deux… Emilie…

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2013-08-25T12:51:25+02:00
https://suavoce.journalintime.com/Il-dolce-suono-mi-colpi-di-sua-voce Il dolce suono, mi colpi di sua voce A l'écoute de cette musique les souvenirs reviennent, ils ne sont pas intactes, l'injure du temps a fait son œuvre, mais ils reviennent. Louis pleurait dans sa chambre tandis qu'Emilie et moi refaisions l'amour pour la première fois. Ses pleurs était un chant, ils disaient "presso la fonte meco t'assidi" Comme un chant angélique qui accompagnait notre étreinte. Par la suite je n'ai eu de cesse que d'avoir cette musique dans la tête, toujours le même passage ou la chanteuse clame "si, presso la fonte meco t'assidi". J'ai souvent associé la musique, une chanson en particulier, pour A l’écoute de cette musique les souvenirs reviennent, ils ne sont pas intactes, l’injure du temps a fait son œuvre, mais ils reviennent.

Louis pleurait dans sa chambre tandis qu’Emilie et moi refaisions l’amour pour la première fois. Ses pleurs était un chant, ils disaient "presso la fonte meco t’assidi" Comme un chant angélique qui accompagnait notre étreinte. Par la suite je n’ai eu de cesse que d’avoir cette musique dans la tête, toujours le même passage ou la chanteuse clame "si, presso la fonte meco t’assidi".

J’ai souvent associé la musique, une chanson en particulier, pour accompagner un état amoureux. Lors de ma folie en 2009 pour Erika je n’avais de cesse que d’entendre en boucle "nothing else matter" dans ma tête. Lorsque Margarette et moi nous ébattions pour la première fois, en 2011, j’entendais "la valse d’Amélie", en continue, comme je caressais lentement son visage sur le lit mezzanine.

Sans doute rien de comparable aux larmes de joie qui me furent octroyées dans les bras d’Emilie, bercé par un millier de chant, "trema uni fibra" que je comprenais comme "tu es magnifique". Et toujours ce "presso la fonte meco t’assidi" qui ne m’a pas lâché pendant des mois et des mois. J’arpentais les montagnes, je tranchais les orties de mon sabre en bois, toujours en susurrant ce refrain.

Je conçois toutefois que ma plus grande folie fut associée à Nothing else Matter en version acoustique. Je me revois enterrer ce chaton mort en pleine nuit, éclairé d’une bougie, remplie de vin rouge, dans le fond du jardin, tandis que les enceintes hurlaient à travers la porte ouverte cette douce mélopée.

Le voyage d’hivers comme je l’avais appelé, il s’agissait surtout d’un voyage intérieur que personne d’autre que moi ne pouvait comprendre, au terme duquel il m’apparait comme une évidence que j’aurais du me jeter sur les rails à l’arrivé d’un des nombreux trains que j’attendais.

Il en fut que j’accédai jusqu’à la certitude que j’entendais les gens penser, qu’ils s’exprimaient pour un bien commun et qu’ils attendaient ma contribution.

La stabilité n’existe qu’à mon ennui récurent. Le néant d’une vie sans rien. Aucune raison valable de se donner le moindre effort à faire pour cela. Autant se laisser bercer sans but jusqu’à atteindre l’état de passion, à l’issu et au commencement aussi incertain inattendue, et se voir transformer du tout au tout pour une cause vaine jusqu’à en perdre la raison. L’échec est presque aussi inéluctable qu’inenvisageable en de pareil cas, mais le voyage, l’éveil des sens, en vaut la peine. Je ne souhaite qu’atteindre à nouveau cet état d’esprit de folie, et y mourir au stade de l’apogée, avant que les espoirs s’effondrent, que l’immonde réalité ne revienne vomir son mépris.

Je ne vois et ne parle plus à personne, mon asociabilité est une vieille habitude. J’hiberne en toute saison et je me complet dans le sommeil et les rêves tous plus beaux les uns que les autres. Mon cousin parfois m’éveille à ma torpeur et me redonne le goût de se projeter dans l’avenir, sans qu’aucune ardeur amoureuse n’en sois responsable, mais je garde le gout du rêve et de l’imaginaire en moi. J’attends ma prochaine folie, sans impatience car j’ai peur, sans crainte car je n’ai raisonnablement rien à perdre, sinon cette vie, qu’on m’a offert sans mon consentement, que je sent dépérir comme la jeunesse me quitte, qui s’abime à chaque cigarette fumée, à chaque repas sauté, qui ne m’offre comme seul véritable grâce que la flambée de la passion, sans doute flèche tiré dans le vide, mais ô combien essentielle.

Il y a une griserie à tout abandonner.

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2013-03-06T01:40:48+01:00
https://suavoce.journalintime.com/l-ile-flottante l'île flottante Ce matin j'ai rêvé qu'on me proposais du travail. Il était huit heures, je venais de passer une nuit blanche et je devais me présenter à neuf heures à l'entreprise, je tentais de me convaincre de quelques minutes de sommeil avant de partir. Puis je réalisai que je ne comprenais rien au texto reçu et je ne savais pas ou je devais me rendre. Je ne doutais pas une seule seconde du sérieux de cette envoie et tentais d'en déchiffrer la nature en dépit des fautes démesurées. Enfin, je réalisai que l'heure actuelle n'était plus 8h mais 15h, j'étais donc rassuré d'avoir toutes ces Ce matin j’ai rêvé qu’on me proposais du travail. Il était huit heures, je venais de passer une nuit blanche et je devais me présenter à neuf heures à l’entreprise, je tentais de me convaincre de quelques minutes de sommeil avant de partir. Puis je réalisai que je ne comprenais rien au texto reçu et je ne savais pas ou je devais me rendre. Je ne doutais pas une seule seconde du sérieux de cette envoie et tentais d’en déchiffrer la nature en dépit des fautes démesurées. Enfin, je réalisai que l’heure actuelle n’était plus 8h mais 15h, j’étais donc rassuré d’avoir toutes ces heures de sommeil disponibles devant moi. Les poules ont fortement caqueté derrière la porte, m’arrachant de ce rêve stupide.

Cette nuit les chats étaient tellement déchaînés que je me suis relevé pour en attraper deux et les flanquer à la porte, quelques heures plus tard ils étaient de nouveaux rentrés par leur passage intra-murale du cellier.

Hier j’ai remarqué la présence d’une mini-île flottante dans l’évier. De fabrication et réparation artisanale, ce dernier est fortement penché vers l’arrière, de telle sorte qu’une flaque d’eau continuellement croupie y demeure, régulièrement renouvelée par mes rinçages de vaisselle. Comme un marais-cage et il y a cette petite motte de terre qui y flotte, de l’herbe verte y a poussé, j’ignore ou elle a puisé la lumière suffisante à sa photosynthèse, ce gazon est un mystère. La terre s’y est accumulé grâce à cette manie que j’ai d’arroser mon palmier mourant à même le robinet.

Je suis arrivé à la moité de "windows on the world", roman contant le désespoir d’un homme coincé dans les étages supérieurs du world trade center après qu’un avion s’y soit écrasé. Je me suis surpris à sourire lors de la description des corps calciné, des jumpers qui s’écrasaient sur le sol en faisant un bruit de melon. Cette histoire est pourtant censé être dramatique. Je m’y sent probablement étranger bien qu’il s’agisse de faits réels. Ou plutôt, je ressent comme une forme de justice à la souffrance de cette poignée de millier de bourgeois coincés dans un four, ceux-là même qui sont indirectement responsables d’une misère internationale ô combien plus importante, mais qui perdurent au quotidien dans l’indifférence générale. Ma réaction avait été la même, quand j’avais dix-huit ans, revenant du lycée et que mon cousin m’avait appris la nouvelle de l’attentat des tours, j’étais content. Ces symboles du capitalisme prédateur qui s’effondraient. Peut-importe qui en était réellement responsable, comment, pourquoi, peut-importe. Des traders, des apprentis maître du monde, sans pitié des conséquences planétaires désastreuses de l’aveuglement de leurs ambitions personnelles. Mais qui pouvait être assez hypocrite ou fou pour déplorer leur souffrance et leur disparition ? Ce même jour, le 11 septembre, une quantité beaucoup plus grande de crève la faim étaient morts eux-aussi, à travers le monde, comme tout les jours, mais personne ne souhaitaient en entendre parler.

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2013-02-26T11:20:36+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Reves-et-cauchemars Rêves et cauchemars Le sommeil et les rêves restent ce que je trouve le plus agréable dans mon quotidien. Même quand ces derniers prennent forme de cauchemars, sans prévenir, entre deux situations romanesques. Comme ce passage, réveillant mes peurs infantiles, lorsque je hurlais d'horreur en croyant apercevoir un fantôme dans ma maison. Cet autre, plus récent, qui mettait en scène ma fuite face à un individu agressif qui m'avait grièvement blessé d'un coup de couteau qu'il m'avait planté dans le cœur, ou je ne sais plus quel organe vitale, je m’enfuyais en me demandant si j'allais mourir bientôt Le sommeil et les rêves restent ce que je trouve le plus agréable dans mon quotidien. Même quand ces derniers prennent forme de cauchemars, sans prévenir, entre deux situations romanesques. Comme ce passage, réveillant mes peurs infantiles, lorsque je hurlais d’horreur en croyant apercevoir un fantôme dans ma maison. Cet autre, plus récent, qui mettait en scène ma fuite face à un individu agressif qui m’avait grièvement blessé d’un coup de couteau qu’il m’avait planté dans le cœur, ou je ne sais plus quel organe vitale, je m’enfuyais en me demandant si j’allais mourir bientôt ou pas. Arrivé dans un cul de sac, face à une porte fermé dont j’essayais en vain de briser la vitre trop épaisse à coup de poing, je me retournai et faisais face à mon poursuivant, il était bien armé d’un couteau et se tenait immobile, prêt à renouveler l’attaque. D’un élan consciencieux j’étais parvenu à le désarmer, mais il avait sorti un deuxième couteau, je renouvelais l’assaut, main gauche pour lui broquer le poignée et main droite pour lui ôter son arme, avec succès. J’étais surpris de la facilité avec laquelle je maîtrisais mon adversaire…

Ces cauchemars finissent toujours bien, en fait ça n’est pas si grave que cela. Le fantôme dans ma maison n’était qu’une lueur que j’avais mal interprété, l’assassin qui voulait me trucider était facilement maîtrisable, ou je parvenais toujours à lui échapper. Ou mieux : ils ne me voulaient finalement aucun mal.

Il est souvent question d’amitié fraternel, ou d’amour délicat plein de promesse. Cette nuit les situations romantiques n’en finissaient plus, jamais érotique, ou si peu, de moins en moins. Quelque chose de platonique et très pur.

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2013-02-21T05:33:33+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Back Back Je n'ai rien fait en revenant, rien. Dans la voiture je n'avais pas grand chose à dire et j'ai fini "bye bye Blondie" de Virginie Despentes pour la 3ème fois. Peu à répondre à ce que ma tante avait à dire. Le moment sympa c'était sur l'ère d'autoroute, dans la boutique, quand j'ai secoué mon cappuccino non sucré espérant le rendre plus sucré et qu'il est entré en éruption. Il s'est passé plusieurs jours depuis, et je n'ai rien ressenti, comme si ces jours ne comptaient pas, je n'ai tout simplement rien fait. Les poules, les chats vont bien, nourriture et eau : ok. Illico Je n’ai rien fait en revenant, rien. Dans la voiture je n’avais pas grand chose à dire et j’ai fini "bye bye Blondie" de Virginie Despentes pour la 3ème fois. Peu à répondre à ce que ma tante avait à dire. Le moment sympa c’était sur l’ère d’autoroute, dans la boutique, quand j’ai secoué mon cappuccino non sucré espérant le rendre plus sucré et qu’il est entré en éruption.

Il s’est passé plusieurs jours depuis, et je n’ai rien ressenti, comme si ces jours ne comptaient pas, je n’ai tout simplement rien fait. Les poules, les chats vont bien, nourriture et eau : ok. Illico scotché sur l’ordi, sur des jeux, n’importe quoi, qui fait passer les jours plus vite sans qu’on ressente rien.

Sûr que ce voyage avait de quoi me changer, après une si belle isolation. En partant j’étais juste soucieux de finir ce que j’avais à faire sur les jeux, en préparant vite fait mon sac. Claudine est venu me chercher en voiture et m’a amené à la gare, trop gentille comme d’hab'. Vite arrivé à Paris pour changer de gare. Que de souvenirs en passant dans les couloirs du métro. Gare Montparnasse, 2 ans auparavant je m’y était retrouvé perdu dans un état indescriptible et retracer le même chemin sans stress, c’était autre chose, calme, tranquille.

Train, attente, changement de train, envie de dormir, attente.... habitué. Lutte contre le sommeil. Bouquinage. Souvenir d’Erika. Passé.

Après la dernière correspondance j’étais à fond dans "bye bye Blondie", passage du début quand Gloria est dans sa jeunesse et vie sont histoire punk avec son jeune blond. Quand je pense que j’avais chialé en le lisant la première fois, quand elle défonce la porte de ses beaux-parents à force de rentrer dedans et qu’elle fait un scandale pas possible pour réussir à retrouver son mec. Sur le coup, dans le train, je chialais pas, mais j’étais assez à fond dedans pour rater mon arrêt. En TGV on a le temps, mais les petits trains il faut descendre tout de suite. Du coup je me suis retrouvé dans un patelin au nom imprononçable en début de nuit hivernale et ait éprouvé toutes les peines du monde à joindre mon cousin pour le prévenir de ma mésaventure.

Quand je l’ai vu débarqué au loin en Express avec le vieux klaxon c’était mythique.

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2013-01-01T03:37:36+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Songe-interminable Songe interminable J'ai voulu faire une sieste vers 10h du matin. Le petit blanc n'arrêtait pas de ronronner. Tout habillé sous la couette, j'avais baissé le chauffage et la température à chuté. J'espérai dormir une heure ou deux. Je suis aussitôt rentré dans une succession interminable de songes. Plus moyen de me lever, à chaque fois que j'ouvrais les yeux je voulais y retourner aussitôt. J'ai fini par me lever à 10h du soir. Il faisait 14 degrés dans la maison. J'ai aussitôt remonté le chauffage. Après chaque réveil je me remémorais autant que possible le rêve que j'avais eu et cela J’ai voulu faire une sieste vers 10h du matin. Le petit blanc n’arrêtait pas de ronronner. Tout habillé sous la couette, j’avais baissé le chauffage et la température à chuté. J’espérai dormir une heure ou deux. Je suis aussitôt rentré dans une succession interminable de songes. Plus moyen de me lever, à chaque fois que j’ouvrais les yeux je voulais y retourner aussitôt. J’ai fini par me lever à 10h du soir. Il faisait 14 degrés dans la maison. J’ai aussitôt remonté le chauffage.

Après chaque réveil je me remémorais autant que possible le rêve que j’avais eu et cela finissait par m’engouffrer à nouveau toujours dans le même rêve.

C’est la guerre, nous devons nous expatrier en Angleterre pour ne pas nous laisser asservir par les envahisseur. Avec mon cousin et quelques membres de ma famille, on s’organise un départ en train. Mais le jour du départ, pour d’obscures raisons je rate le train, et je me retrouve seul chez moi. Un soldat ennemi armée d’une mitraillette met le feu à mes plantations dans mon jardin. Je ne proteste pas, je le laisse faire et me tiens discret. Par chance je parviens à organiser un autre convoi avec des enfants pour partir en Angleterre avant qu’il ne soit définitivement trop tard. Tout semblait se dérouler à merveille, mais hélas, à la dernière minute, pour des raisons qui m’échappent, je rate le convoi et les enfants partent sans moi. Je me retrouve seul parmi les derniers résistants de France.

Un peu plus tard, je parviens à me cacher dans un studio vétuste, avec deux enfants, manifestement mon filleul de 10 ans et un autre dont j’ignore l’identité. Je vis avec eux quelques temps. Les aide dans leurs études comme je peux.

Manifestement quelques jours plus tard encore, dans un studio relativement similaire, je suis hébergé par une jeune femme. Dans son studio humide et froid, nous n’avons quasiment rien à manger. On se cache sous la couette pour se réchauffer et la jeune femme commence à me séduire, viennent ses caresses et ses baisers, elle est amusée mais un peu vexée de voir que je ne réagi pas. Elle ne tente plus. Par la suite elle me montre ses réserves de nourriture, quelques bretzel dans un saladier, nous ne pouvons en manger qu’un seul par repas.

Bien plus tard, sans doute quelques mois, la situation a évoluée, la demoiselle et moi avons été réquisitionnés par un général de l’armée ennemi et sa femme. Nous vivons dans leur grande demeure et obéissons à leurs ordres. La femme du général semble avoir des vues sur moi et je suis contraints de répondre à ses avances pour survivre, je lui caresse la chevelure, ses cheveux sont tressés en un chignons qui lui recouvre tout le crane, je caresse ses mèches tressées qui dessinent des formes colorés ésotériques. Par la suite, la demoiselle semble m’en vouloir de m’être ainsi laissé faire par la femme du commandant. Il semble que nous restons à vivre ensemble pendant des années, déménageant à droite, à gauche, toujours pour tenter de survivre tant bien que mal sous l’occupation de l’ennemi. D’autres personnages, femmes et enfants, viennent se greffer à notre groupe.

Puis viens le jour ou je parviens à rentrer chez moi, la guerre semble s’être calmée. J’ai une montagne de travail à faire pour entretenir ma maison et je dois en même temps m’occuper d’une dizaine d’enfants. Ils sont attablés dans la salle à manger, ils jouent, étudient, moi je fais des allers-retours entre la cuisine et le jardin.

Le reste est flou est indescriptible. Ce qui m’étonne le plus dans cette succession de rêves ce sont les personnages : que des femmes et des enfants. Vers la fin ma maison est envahie par des amis, des enfants, et des femmes.

A présent que j’y repense me revient la toute dernière image du rêve qui a précédé à mon dernier réveil avant lever : je suis seul assis sur mon canapé, je roule un joint, manifestement le dernier, tout le monde est parti. Je ressent comme un désespoir fatal. Je me sent seul comme jamais.

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2012-12-12T01:40:31+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Qu-il-en-soit-ainsi Qu'il en soit ainsi Je viens encore de rêver d’Émilie. Je pensais que c'était fini tout ces rêves. C'est fou. Ça fait pourtant six mois qu'on ne se voit plus. Celui-ci n'était pas tout à fait comme les autres. Elle me passait un coup de fil pour me donner rendez-vous en ville. On se voyait, dans le normal, dans un genre de bar mitoyen à ce qui ressemblait à une bibliothèque ou une université, qui appartenait manifestement à une grande résidence. On se parlait normalement, puis à un moment nos mains se touchaient et elle comprenait à mon regard combien j'étais resté amoureux d'elle. Elle Je viens encore de rêver d’Émilie. Je pensais que c’était fini tout ces rêves. C’est fou. Ça fait pourtant six mois qu’on ne se voit plus.
Celui-ci n’était pas tout à fait comme les autres. Elle me passait un coup de fil pour me donner rendez-vous en ville. On se voyait, dans le normal, dans un genre de bar mitoyen à ce qui ressemblait à une bibliothèque ou une université, qui appartenait manifestement à une grande résidence. On se parlait normalement, puis à un moment nos mains se touchaient et elle comprenait à mon regard combien j’étais resté amoureux d’elle. Elle tournait les talons et quittait les lieux en toute hâte, je tentais de la suivre mais elle allait trop vite et je ne pouvait pas la rattraper. Juste avant qu’elle ne prenne un tournant dans un couloir de ce bâtiment énorme je lui criais un "je t’aime" puis elle disparaissait au loin.

La suite du rêve est chaotique et manifestement empreinte de jeux-vidéo. Plusieurs map, lieux ésotériques, coordonnés et point de rendez-vous. Plus d’Émilie. Je me retrouve de nouveau sur les lieux de mon désarrois, dans le jardin face à l’entrée du bâtiment imaginaire dans lequel on s’est perdu de vue. Sentiment qu’on s’était vu plusieurs fois ici. Je n’avais rien senti venir au téléphone, c’est quand on s’est vu que tout mes sentiments sont remontés à la surface et l’ont fait fuir, comme une tentative d’amitié corrompue. Plus d’Émilie. Je suis dans ce jardin qui s’étend à perte de vue, fontaine, buissons, dénivelés, ruisseaux. Jeux vidéo : je combat un sanglier à la manière de Link dans Zelda. Je ne le tue pas, je ne lui fait rien en fait. Puis je retourne à l’accueil du bâtiment pour papoter avec un majordome qui m’explique qu’il ne faut pas tuer les sangliers, qu’ils sont la propriété du propriétaire des lieux. Je lui dis que justement je ne leur faisait rien mais il m’engueule quand même. Je m’en vais, vexé. La suite est brouillée et n’a ni queue ni tête.

Ce rêve ressemble a une synthèse métaphorique de ce qui a eu lieu avec Émilie cette année.

J’ai beaucoup changé en quelques mois, le cursus habituel suit son court. Sensation de manque familière à laquelle on s’habitue avec le temps. D’abord vive, puis au fil des mois cela devient doux. I cherish my loneliness. Dès que cela devient doux je recommence à glorifier le célibat. Je me vante de mon statut de célibataire volontairement et résolument éternel. Je nargue celles qui tenteraient encore un peu de séduction avec moi. Ce qui d’ailleurs doit être troublant pour elles, vu que quelques mois auparavant c’était tout l’inverse : j’étais un crève la faim de la souffrance affective. J’aurais pu m’amouracher pour n’importe laquelle qui aurait insisté suffisamment. État dangereux qui aurait pu m’amener dans toute sorte de galère. A présent le cap est passé (enfin j’espère). Je les renvois chier comme je le faisait avant.

Je n’en suis pas encore tout à fait conscient pour le moment, mais d’ici quelques mois, je repenserai à tout le cirque que j’ai fait et ça me fera halluciner "Quoi ? Moi j’ai fait ça ? C’est dingue..."

3 mois pour s’aimer
6 mois pour souffrir
1 an pour s’en remettre
5 ans pour oublier
5 minutes pour retomber dans le panneau…

L’état d’esprit évolue. Dans 5 jours je serais à 1.000 kilomètres d’ici. A sa grande habitude, l’eau continuera de couler sous les ponts. N’oublies jamais ça Seb : aucune ne peut t’avoir et aucune ne t’auras !

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2012-12-11T05:09:12+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Retour-au-bercail-emeche Retour au bercail éméché Lyse m'a relancé est finalement je suis sorti ce soir. Je craignais de n'avoir rien à dire et d'être désagréable à cause de ses derniers mois passés isolé, mais finalement non, j'étais normal. Une bien moins bonne résistance à l'alcool en revanche. Juste trois verres de bière et j'étais à ma limite. Avant de rentrer j'ai remarqué que mes lunettes étaient sur le point de lâcher, la réparation de fortune avec le scotch ne tenait plus et le verre gauche menaçait de choir d'une seconde à l'autre, j'ai donc remis mes lunettes dans ma poche et j'ai enfourché mon vélo dans un Lyse m’a relancé est finalement je suis sorti ce soir. Je craignais de n’avoir rien à dire et d’être désagréable à cause de ses derniers mois passés isolé, mais finalement non, j’étais normal. Une bien moins bonne résistance à l’alcool en revanche. Juste trois verres de bière et j’étais à ma limite. Avant de rentrer j’ai remarqué que mes lunettes étaient sur le point de lâcher, la réparation de fortune avec le scotch ne tenait plus et le verre gauche menaçait de choir d’une seconde à l’autre, j’ai donc remis mes lunettes dans ma poche et j’ai enfourché mon vélo dans un brouillard complet. C’était bien pire que ce que je pensais ! Je ne voyais rien, je manquais de me prendre les poteaux et j’ai failli rentrer dans des passants. Je confondais les ombres sur le sol avec les murs et les barrières, et inversement. Je suis cependant rentré à bon port sans encombre.

Une heure et quart du matin, je n’ai pas vu la soirée passer. L’alcool m’est fort monté à la tête… c’est dingue, cela fait un mois que je n’ai presque rien bu et ma résistance est retombée super vite. Était-ce du à cela ? sur le retour, pédalant dans le néant, je me suis surpris à proférer des paroles désagréables, presque haineuse, envers Émilie, en temps normal je niais aussitôt et m’autoflagelais mais là je ne revenais pas en arrière… Elle a réussi son coup, elle a eu sa vengeance mesquine, celle de me rendre accroc et de me faire souffrir comme elle a souffert, mais sa putain de souffrance n’a rien été en comparaison. La mienne durera encore des années. Je ne sais combien. Elle durera des années. Elle m’a brisé en miette. Elle m’a baisé dans tout les sens du terme. Elle s’est foutu de moi à un point pas imaginable et moi j’ai été d’une naïveté pitoyable. Je ne veux plus laisser la moindre ouverture à personne. Existe t’il un traitement ? une drogue ? n’importe quoi qui puisse me rendre insensible aux charmes du sexe opposé ?

Mais merde… si seulement je ne l’avais jamais connu, si seulement j’avais eu la présence d’esprit de ne pas jeter mon regard dans le sien, de ne pas lui rendre son sourire, de l’envoyer chier comme je le fais toujours avec toutes les filles quand elle est venu m’aborder… Pourquoi je me suis laissé faire ? Pourquoi j’y ai cru ?

Sans Émilie il n’y aurait pas eu Sandrine ni Maggy, ni Émilie de nouveau. Il n’y aurait rien eu. Je serais resté sur mon idée de célibat éternel. Rien d’autre de valable pour moi. Rien. Je suis une fucking merde maintenant. Je ressent ce fucking manque.

Laissez moi une chance, bon dieu, laissez moi une chance. Faites donc moi tomber amoureux, pire encore, une dernière fois, que je sois amoureux encore pire que tout, que je le sois au point de devenir fou pour de bon, que je ne retombe plus jamais sur mes pieds, qu’elle me largue, que je devienne barge, que je me jette sous un train, une bonne fois pour toute, que je me noue une bonne corde et me brise la nuque, une fois pour toute, que je me flingue la cervelle, and spray this brain all over the place, que je me noie, que je me vide de mon sang, que je crève comme un bête ou like a shit. Rien d’autre de valable. Que je retrouve juste ce putain de courage infini que je ressent lorsque je suis en amour à fond et que je m’en serve pour me foutre en l’air. Il faudra bien crever à un moment ou à un autre de toute façon.

Il est trop tard, je ne reviendrais plus en arrière, sans toi Émilie j’aurais peut-être réussi à construire quelque chose pour moi, j’aurais cherché l’autosatisfaction. Je ne me serais pas laissé aller de cette manière, à croire qu’il n’est nul lieu d’exister si ce n’est pour elle, tout, tout, tout pour toi, pour moi rien, je ne vaut rien, pour toi tout, jusqu’à la lie, la dernière goute de sueur, de sang, pour toi.

God, fucking let me die…

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2012-12-01T01:46:53+01:00
https://suavoce.journalintime.com/So-in-the-end-I-ll-be-what-I-will-be So in the end, I'll be what I will be "C'est marrant, parfois je parle de mon histoire avec Émilie autour de moi et la plupart du temps on me répète la même chose : que c'était une histoire de sexe, rien d'autre, il ne fallait rien en attendre de plus. Mais comme si ça se choisissait de tomber amoureux ? On ne dit pas "tomber" pour rien". C'est ce que je me suis dit en épluchant les carottes, remplissant assez la marmite pour avoir de quoi me nourrir plusieurs jours. Il est étrange comme je prends plus de plaisir à ce genre de corvée : se laver, faire à manger, nettoyer la litière des chats. Je rechigne toujours à "C’est marrant, parfois je parle de mon histoire avec Émilie autour de moi et la plupart du temps on me répète la même chose : que c’était une histoire de sexe, rien d’autre, il ne fallait rien en attendre de plus. Mais comme si ça se choisissait de tomber amoureux ? On ne dit pas "tomber" pour rien".

C’est ce que je me suis dit en épluchant les carottes, remplissant assez la marmite pour avoir de quoi me nourrir plusieurs jours. Il est étrange comme je prends plus de plaisir à ce genre de corvée : se laver, faire à manger, nettoyer la litière des chats. Je rechigne toujours à le faire mais au final je m’amuse bien plus qu’en restant planté devant l’ordi à jouer à des jeux répétitifs. La différence c’est que quand je suis devant l’ordi je me concentre assez pour ne plus penser à rien d’autre. Quand je découpe des pommes de terre mon cerveau a loisir de penser à ce qu’il veut, la réalité revient trop vite, c’est pourquoi j’ai besoin de m’emmitoufler dans un livre, dans le pc, sous ma couette, partout ou il est possible d’échapper à cette réalité.

J’ai repensé à mes écrits d’hier sur mon enfance, cette activité procure l’avantage de stimuler la mémoire. Je me suis souvenu de ce passage avec Audrey sous le buisson plus distinctement. Elle avait écrit un "C" et je lui avait dit "c’est pas moi alors", ce à quoi elle avait répondu "pourquoi ? Sébastien ça s’écrit avec un S ?" - "Oui".

Parfois je me dit que le cerveau garde trace de tout, qu’il est possible de tout retracer, de se souvenir de tout. Il suffit de le vouloir. Serais-je prêt à nouveau à m’ensorceler et voyager sans fin dans mon cerveau ? Revenir en arrière, le plus loin possible, tout décrire, tout rechercher. Comprendre pourquoi je suis comme je suis. Tout reprendre à zéro, tout réécrire, peut importe combien de centaines de pages j’ai déjà noirci, il existe toujours un autre souvenir, si je l’écrit son souvenir me reviendra distinctement et le lendemain je le reverrai plus net, je pourrais corriger les éventuelles erreurs de l’injure du temps, un autre viendra, puis encore un autre. Fais juste attention, Seb, à ne pas partir trop loin, tu ne voudrais pas redevenir faible comme un enfant, ne t’immerge pas indéfiniment. Et si les souvenirs ne viennent pas, ne force rien surtout, laisse les venir à toi, il n’y a qu’ainsi qu’il resteront véridiques. Ton cerveau garde trace de tout, tu le sais. Tu aimerais retrouver ce qu’il s’est passé avant tes cinq ans n’est-ce pas ? Tu n’as que très peu de souvenirs de l’école maternelle. Tu étais un enfant à a fois discipliné et rebelle, tu n’avais pas peur des adultes, tu leur disais la vérité et aimais les choquer. Tu ne voulais pas apprendre à faire tes lacets et prenais la maîtresse pour une tarte en les enroulant bêtement "Madame j’arrive pas !" Ton copain t’imitais. Parfois tu allais chahuter les plus petits que toi, mais souvent après tu regrettais. La maîtresse avait raconté une histoire passionnante à propos d’un loup qui souffle très fort, puis il avait fallu faire la sieste à même le sol, mais tu ne trouvais pas facilement le sommeil. La pièce était sombre et la femme de ménage t’intriguait. La nourriture de la cantine était infecte, il avait fallut faire la grève de la faim pour que maman choisisse de revenir te chercher entre les midis. Le temps s’écoulait très lentement et il semblait qu’un moi équivalait à une année. C’était avant d’avoir cinq ans, avant la cours des grands.

Après cela il avait fallut subir l’autorité des adultes, les haïr en cachette, pas les femmes, elles étaient toutes gentilles, les hommes, eux, étaient méprisables, sans pitié, j’ai compris que la meilleure méthode pour afficher ma rébellion sans trop me faire tirer les oreilles consistait à ne plus travailler. "Le maître n’a pas été gentils avec moi, je refuse de faire son dessin, il ne le mérite pas !" Les leçons à apprendre par cœur étaient d’une bêtise sans borne, je parvenais à les retenir quand je m’en donnais la peine mais je n’en comprenais pas traitre mot. Le jeu et l’amusement avait disparu complètement, au CP et au CE1 cela allait encore, la maîtresse était adorable, mais au CE2 cela n’avait plus rien à voir : discipline, se tenir droit, en rang, assis, debout, silence. Je trouvais tellement absurde le fait de devoir rester debout à regarder le mur devant moi et attendre que le maître ait fini de ranger ses affaires pour nous dire enfin de nous asseoir en début de chaque cours que je faisais presque exprès de me tenir n’importe comment, appuyé sur ma table, je tentais de faire le pitre un petit peu mais cela ne fonctionnait plus : les autres enfants jouaient tous le jeu, ils restaient droit et obéissants. Mes âneries ne les faisaient plus rire. Quel lavage de cerveau leur avait-on fait subir pour qu’il changent à ce point de comportement d’une année à l’autre ? Cette nouvelle année scolaire s’annonçait très difficile, je ne croyais pas si bien dire. Je leur en ai voulu, aux autres élèves, de se laisser mater par ce vieil homme méchant, je m’en suis voulu à moi, de me sentir si ridicule et différent. Les rires avaient beaucoup changé, on se moquait de moi quand j’étais en échec, non plus quand je faisais volontairement le clown. J’ai bêtement attendu les années à venir, espérant que la logique reviendrait chez les autres enfants. Hélas, la situation ne ferait que s’empirer. Ainsi va la vie, on vous fait croire au bonheur sans condition quand vous êtes petit enfant, puis vous subissez destitution et désillusion, sans cesse, toujours pire, il allait falloir galérer longtemps avant de retrouver un semblant de havre de paie, lorsqu’arrivé dans mon deuxième lycée, je parviendrais à redevenir ce pitre rebelle, estimé de ses confrères pour son habileté à défaire les pensées communes, renvoyer la réplique à l’autorité, sans ciller et en croyant profondément à ce que je disais. Il allait falloir attendre de retrouver un climat plus favorable, que les autres enfants soient de nouveau prêts à accepter la douce rébellion.

Je sent que j’idéalise de plus en plus et tire des conclusion affabulées, je ferais mieux de m’arrêter ici pour ne pas découdre mes souvenirs.

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2012-11-28T15:24:13+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Reminiscences-de-l-ecole-primaire Réminiscences de l'école primaire A cinq ans on a encore le bénéfice du doute. Dans le petit jardin de la maison d'enfance, sur la balançoire, j'ai commencé à douter et à me poser des questions "je veux plus retourner là bas" mais il semblait que je n'ai pas le choix, il fallait suivre le moule et faire comme les autres. L'effet inverse ne tarderait pas à devenir mon modèle : plus il faudrait faire comme les autres, plus je me marginaliserais. A cinq ans je me suis fait cette promesse : "s'il ne m'arrive rien de vraiment intéressant avant l'age de huit ans, je prendrais le couteau dans le tiroir de la cuisine et je A cinq ans on a encore le bénéfice du doute. Dans le petit jardin de la maison d’enfance, sur la balançoire, j’ai commencé à douter et à me poser des questions "je veux plus retourner là bas" mais il semblait que je n’ai pas le choix, il fallait suivre le moule et faire comme les autres. L’effet inverse ne tarderait pas à devenir mon modèle : plus il faudrait faire comme les autres, plus je me marginaliserais.

A cinq ans je me suis fait cette promesse : "s’il ne m’arrive rien de vraiment intéressant avant l’age de huit ans, je prendrais le couteau dans le tiroir de la cuisine et je l’enfoncerai dans mon ventre". Atteindre l’age de huit ans me paraissait si lointain et incertain que j’étais d’emblée rassuré, c’est que je ne voulais pas démentir cette promesse.

Mes souvenirs d’amitié avec les filles et d’amours enfantins sont nombreux, flous, toujours relatifs à l’école et aux vacances. Ce dont je suis sûr c’est de n’avoir jamais fait le premier pas. Au CP, je revois une scène : à la sortie de la classe on se précipite tous dans le couloir pour récupérer nos manteaux sur le porte manteaux. Je me fais encercler par plusieurs filles, toutes contentes, elles veulent m’embrasser sur la bouche. Je dis non un peu mollement "c’est sale", elles négocient, me propose juste un bisou avec une seule d’entre elles, "sur la joue", je fini par céder et en choisi une qui m’attrape la bouche et me bave dessus en prime.

Ce fameux cadeau venu du ciel est arrivé. Celui que j’espérai recevoir avant mes huit ans et qui devait me redonner goût à la vie et renoncer au suicide.

Au camping des PTT près de la mer méditerranée. J’ai une copine de cinq ans avec qui je passe toutes mes journées, nos parents nous trouvent trop mignons ensembles, ils me disent "toi tu sais lire et elle sait nager". On prends notre douche ensemble tout les soir à 18h, on se lave l’un l’autre. Après on va au théâtre en courant à travers les fougères, par la porte de derrière, l’ouvreuse nous laisse rentrer. On s’assieds au premier rang et je vois mon père sur la scène en train de jouer le rôle d’un ivrogne, la scène suivante il est contrôleur de train. L’après-midi, caché sous un kiosque on s’amuse à surprendre les passants en montrant mon zizi, moi je dégaine et elle leur dit "regardez". Ma timidité disparait à ses côté, et c’est la première fois qu’une fille me tripote le zizi. On va à la plage, à la piscine, à la salle de sport. Un beau jour ses parents ont été au courant qu’on "s’était lavé le zizi et la zezette" sous la douche. Ils nous avaient autorisé à nous laver ensemble dans la mesure ou chacun s’occupait de son intimité, mais au cours de la dernière semaine de vacances, nous avions dérogé à la règle. Il fallut de nouveau se laver seul, ce qui avait tendance à régresser fortement le soin que j’appliquais à mon hygiène physique. Le souvenir le plus marquant, qui restera une trace indélébile de ma nostalgie d’enfant et d’adolescent, c’est un après-midi, pas loin du théâtre. On est dans les hautes herbes fleuries. On se rigole l’un à l’autre, d’un rire inextinguible qui prends sa source dans ton visage à travers le miens. C’est un idyle : on en revient pas d’être aussi heureux et on ne saurait pas expliquer pourquoi. J’ai idéalisé ce souvenir comme le moment le plus heureux de tous. La part d’enfant véritablement innocent auquel j’avais encore droit. On s’était promis qu’on ne s’oublierait jamais et que ça serait trop dur d’attendre deux ans avant de se revoir.

Deux ans plus tard : la déchéance. On s’est revu dans ce même camping, et elle m’a royalement ignoré, elle a bien vu que c’était moi, j’ai bien vu que c’était elle, mais elle a tourné son regard et continué de parler avec sa copine, je n’existais plus. Le camps de vacances magique et paradisiaque s’était transformé en enfer sur terre, enfer à broyer du noir et de la douleur, je suis resté tout seul tout le temps pendant ce long mois de vacances, j’ai pu recommencer à maudire l’humanité, tout doucement, en gardant une part équivalente de haine envers moi même, dont je ne comprenais plus le but d’exister. La simple présence ou absence d’une seule personne pouvait tout changer. Pendant les années qui ont suivi j’ai pris un soin tout particulier à repousser fortement les filles qui tentaient de s’approcher de moi. Je constatai que plus les années passaient, moins elles insistaient et moins je me laissais faire. Il allait bientôt falloir se résoudre à considérer que les relations amoureuses n’étaient pas faites pour moi.

A huit ans je réalisais un peu tard que le père Noël n’existait pas, un an plus tard je comprenais que Dieu aussi était un mensonge d’adulte. S’inventer des personnages pour se rassurer ou faire rêver, cela me paraissait une bonne idée, je décidait d’inventer mes propres dieux, symbolisés par des icônes sur l’étagère de ma chambre : un petit coussin, un galet, une tours Eiffel miniature… Je leur donnais des noms hirsutes et leur associais à chacun un thème. Il ne fallait jamais les toucher au risque de leur faire perdre leur pouvoir et il fallait leur adresser une prière à chacun, aussi souvent que possible, pour les sublimer et qu’ils continuent de prendre soin de moi.

Il semblait que je n’étais pas heureux, ma mère me l’a toujours dit : "avant d’aller à l’école tu parlais et souriais tout le temps, c’est arrivé au CP que tu as commencé à faire la tête". Dans la salle à manger elle m’avait dit cette phrase qui m’avait beaucoup marqué : "Certaines personnes ont une enfance heureuse mais sont malheureux une fois adulte, et pour les autres c’est l’inverse". Je vis un psychologue une fois par semaine, ce dernier gardais son calme et restait souriant, malgré mon mutisme ou mes répliques strictement défaitistes. Il semblait que je sois un enfant très intelligent, pourtant mes notes étaient au plus bas et je méritais plutôt le bonnet d’âne. Pendant la récréation je tournais en rond, je faisais le grand tour de la cours en marchant lentement et en regardant par terre. Il arrivait parfois qu’un égaré tente de me parler et de m’accompagner dans ma marche monotone, mais je n’avais rien d’autre à partager que mon cafard et mon mutisme, même les plus récalcitrants finissaient irrémédiablement par renoncer à ma compagnie.

Audrey parvenait à me parler. Je me souviens d’un jour, toujours dans la cours de récréation, nous étions sous le buisson le long de la grille, elle m’avait annoncé qu’elle était amoureuse d’un garçon de sa classe et qu’elle ne savait pas s’il l’aimait en retours. Je l’enquérais sur son identité mais elle n’osa pas me répondre, elle traça l’initiale de son prénom dans la terre. un "S". Nous étions dans la même classe et j’étais le seul garçon dont le prénom commençait par un S. Ma gêne était immense, plutôt que de rougir et d’accepter sa déclaration, je feint d’ignorer de qui il s’agissait, je lui souhaitai bonne chance dans son amour, alléguant que sa gentillesse finirait par transcender le petit homme en question. Elle semblait déçue mais ne renonça pas, les années suivantes elle continuait de venir me voir de temps en temps, on jouait aux billes et elle me faisait gagner systématiquement, même quand je perdais elle me donnait ses billes de terre. La plupart des autres enfants étaient d’une bêtise affligeante, seules les filles semblaient atteintes de sensibilité. Je voulais être l’une d’entre elle, je voulais leur ressembler. Mais ma mère me coupaient toujours les cheveux, j’avais beau faire des crises pour tenter d’y échapper, je ne pouvait m’y soustraire. Ma grande sœur m’avait offert un bracelet rose que j’étais tout fier d’arborer. Mais quand mon père l’a vu il me l’a enlevé et je me suis fait engueuler : "Mais pourquoi tu veux porter un bracelet rose ? C’est pas pour les garçons !". Je ne disais rien, je ne comprenais pas. Ce que je comprenais c’est qu’il exigeait de moi un comportement méchant. Il aurait voulu que je ne sois pas si sage, que je me batte à l’école avec d’autres garçons. Surtout pas que je veuille avoir des cheveux long et des bracelets roses aux poignets. Pourquoi les adultes voulaient toujours savoir à notre place ce qui est bien pour nous ? Était-ce inscrit dans mon patrimoine génétique ou cela venait-il du fait qu’on me rabâchait quotidiennement qu’un garçon doit être bagarreur et une fille délicate ? J’avais fini par m’en prendre à un plus faible que moi, je l’avais bourré de coup de pieds devant tout le monde et le pauvre n’avait pas osé se défendre. Sa mère était ensuite venu me vilipender fortement et j’avais baissé les yeux, honteux de mon comportement, pourtant, autour de moi, les autres garçons m’avait félicité, ceux-là même qui la veille se moquaient de moi me montrait soudainement le plus grand respect. Le soir je rentrai à la maison, mes parents avaient été mis au courant, ma mère me disputa et mon père me félicita. Il n’y avait rien à comprendre, sinon que je pouvais réussir à leur faire plaisir à tour de rôle, sois en aillant des bonnes notes, sois en faisant des bêtises. Je décidai de ne jamais devenir ce qu’ils attendaient de moi et de faire des efforts uniquement pour leur faire plaisir. Ma mère semblait déçu quand je lui annonçait que j’avais bien étudié ma leçon de mathématique et obtenu un 16/20 uniquement pour qu’elle soit contente. En fin de compte il valait mieux ne rien dire du tout, les bonnes actions restaient les plus désintéressées, il ne fallait surtout pas s’en vanter au risque de les démolir.

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2012-11-27T21:53:44+01:00
https://suavoce.journalintime.com/C-est-quoi-l-amour C'est quoi l'amour...? Constat d'échec à nouveau. Quoique je fasse c'est forcément mauvais. Et quoi que je sois c'est forcément un échec car je suis sans elle. L'addiction aux jeux n'a pas duré très longtemps. Ces gens qui tentent de m'extraire encore et toujours de mon petit terreau fertile, ou la boue tiède et rassurante dans laquelle je m'enlise, histoire de me faire respirer à la surface, cet air suffoquant, vif de douleur et de constat d'échec récurent. Laissez moi m'enfoncer dans la boue, laissez moi n'avoir envie de rien et me sentir bien pour ce que je suis... pas pour ce que je pourrais être. Constat d’échec à nouveau. Quoique je fasse c’est forcément mauvais. Et quoi que je sois c’est forcément un échec car je suis sans elle. L’addiction aux jeux n’a pas duré très longtemps. Ces gens qui tentent de m’extraire encore et toujours de mon petit terreau fertile, ou la boue tiède et rassurante dans laquelle je m’enlise, histoire de me faire respirer à la surface, cet air suffoquant, vif de douleur et de constat d’échec récurent.

Laissez moi m’enfoncer dans la boue, laissez moi n’avoir envie de rien et me sentir bien pour ce que je suis… pas pour ce que je pourrais être.

Elle a bon dos Emilie. Je vais mal ? C’est parce que je suis sans elle. Je me sent misérable ? C’est parce que je l’ai connu et qu’aujourd’hui je suis sans elle. J’aurais forcément été mieux si je ne l’avais pas connu. Ce potentiel de bonheur perdu, de vie désaxée trop tard. "Ne lui donnez pas l’illusion d’un bonheur qu’il n’aura pas." Il n’y a pas de vertu aux privations ? N’est privé que celui qui a gouté, la frustration n’existe pas chez les ignorants.

Toute cette frustration, l’humanité qui rêve d’une vie meilleure, toujours à pointer du doigt ses malheurs. Tout ça à cause d’un phénomène hormonale, des rapports sexués qui poussent à ressentir une envie constante, donc un manque constant. On tombe amoureux sans comprendre pourquoi, on a beau être intelligent, stable, logique, diplomate, généreux, on tombe amoureux quand même et on devient quelqu’un d’autre. On croit devenir meilleur grâce à l’amour, mais tout cela n’est qu’une embuscade. La vie reprends son tribu, histoire insipide d’instinct de reproduction mêlé à une recherche de plaisir. Et on se croit amoureux, vraiment. Tandis qu’on ne fait qu’obéir aux lois de la nature pour la pérennité de l’espèce humaine, on se croit amoureux. On dirige toute son attention, tout ses efforts en l’endroit d’une seule personne, on se laisse bercer par l’illusion du bonheur partagé "Les humains sont fait pour vivre à deux", "on a tous notre âme-sœur quelqu’un part qu’on croisera au fil du chemin", et patati et patata… romance à deux balles de qui refuse de voir la vérité en face : on est seul et on le restera jusqu’à la fin de notre vie. Seul face à soi-même. En couple, en famille ou en solo, on reste seul. C’est le refus de cette acceptation, l’illusion d’un bonheur illusoire ou l’amour de deux êtres surpasse tout le reste, c’est ce refus de voir la vérité en face qui est le virus rongeant nos esprit malades jamais satisfaits. Si l’humain avait été une espèce asexuée, sans doute aurait-il pu vivre en paie avec lui-même, aurait-il pu se servir de son intelligence et de sa compassion pour apporter son amour, non pas à une seule personne, mais à tout le monde sans distinction, sans marginalisation, l’humanité n’en serait pas à cet état semi-préhistorique, ou chacun tire la couverture de son côté, "tout pour moi et rien pour les autres. Pourquoi ? Parce que je suis en manque amoureux, je suis frustré, je justifie mes décisions de déforestation, d’éradication des tribus autochtones par mon état dépressif, je suis malheureux donc j’ai besoin de compenser".

Mais il est impossible de lutter contre ses hormones, lutter contre cette destruction lente et douloureuse de son idéale. Enfant, adolescent, je parvenais sans mal à rester ami avec des personnes du sexe opposé, aujourd’hui ça n’est plus possible, et plus les années passent, plus je me vois massacrer à coup de couteau cet enfant qui est en moi, qui avait compris tout cela très tôt, qui ne voulait pas grandir. Il est facile pour un enfant de ressentir la névrose des adultes, de voire comme ils n’ont rien compris à rien, mais qu’ils tentent d’enseigner malgré tout, ce que eux-même ont oublié à force de parjure et de destitution, ce que la vie leur en a mis dans la tronche, année après année. L’amour inconditionnel est la seule et unique leçon que l’ont devrait tenter d’apprendre aux enfants, sans oublier de leur préciser qu’il leur faudra lutter contre leur propre instinct de reproduction, qui les amènera à se détester les uns les autres une fois adulte : enfant et adolescent tu connaîtra la vrai amitié, une fois adulte tu n’auras plus d’amis, tu n’auras que des concurrents.

Un jour tu ressentiras cet amour inconditionnel, cette chaleur qui vient du cœur et qui envahit ton corps, ce sentiment que chaque individu, chaque créature, toute forme de vie mérite le respect et l’amour, que nous sommes tous interconnectés et responsables les uns des autres, peut-être que tu connaitras ça un jour, d’un côté je te le souhaite car c’est ce qui fait de nous des êtres humains, mais d’un autre je te souhaite de l’ignorer et de faire comme tout le monde pour éviter de trop souffrir : ne distribue cet amour qu’à ton âme sœur, ton ou ta conjointe, fonde un foyer, protège les tiens, et hais les autres, sois un bon humain "alpha", tu seras probablement plus heureux ainsi, et tant pis si tu rends malheureux les autres… Moi je n’en ai pas été capable et c’est là tout le constat d’échec de ma vie, ce pourquoi je suis dépressif depuis l’age de 5 ans. Dès que j’ai quitté l’age d’or, la petite enfance, j’ai tout de suite compris que je serais inadapté à ce monde ou la violence du chacun pour soi prime et est enseignée dès les classes préparatoires. A qui pouvais-je faire comprendre que j’avais sincèrement pleuré pour avoir tué une fourmis délibérément, soudain pris de conscience de son état d’existence ? qui m’aurait pris au sérieux si j’avais dit que le grand couteau de la cuisine me faisait fantasmer, que je rêvais de m’embrocher les entrailles avec, que cela me semblait la meilleure chose à faire ? Déchu de l’age d’or de la petite enfance, il eût été de bon goût de m’arrêter sur cette beauté, disparaitre avant que ne viennent me ronger la torture de la culpabilité, la frustration du manque d’amour, la colère de l’impuissance. Ce sentiment fataliste, il n’y a rien à faire, je refuse de faire semblant comme les autres enfants, laissez moi seul…

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2012-11-27T14:29:57+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Cerveau-temple-de-la-volupte-et-machine-a-creer-l-infini Cerveau : temple de la volupté et machine à créer l'infini Disparue de mes rêves, pour de bon semble-t-il ? C'est souvent ainsi lors de la longue descente du high amoureux, je rêve de l'amour déchu comme s'il était toujours possible, mais sa présence s'évapore de mes rêves au fil du temps, jusqu'à disparaître entièrement. Le souvenir conscient, lui, lorsque je me réveille, reste entier... hélas. Je continue de faire ce que je fais toujours lorsque je suis en période d'inactivité et d'isolation : mes journées durent 26h au lieu de 24 et je me décale progressivement vers l'avant. En ce moment j'arrive à une tranche horaire qu'en tant Disparue de mes rêves, pour de bon semble-t-il ? C’est souvent ainsi lors de la longue descente du high amoureux, je rêve de l’amour déchu comme s’il était toujours possible, mais sa présence s’évapore de mes rêves au fil du temps, jusqu’à disparaître entièrement. Le souvenir conscient, lui, lorsque je me réveille, reste entier… hélas.

Je continue de faire ce que je fais toujours lorsque je suis en période d’inactivité et d’isolation : mes journées durent 26h au lieu de 24 et je me décale progressivement vers l’avant. En ce moment j’arrive à une tranche horaire qu’en tant qu’humain je pourrais considérer comme normale : levé à 8h et couché à 1h du matin. Hier je dormi de 2h à 7h30 et demain probablement de 2h à 10h.

Je dors moins, carrément. C’est que je suis finalement parvenu à m’addicter à un nouveau jeu en ligne. Un univers très enfantin, couleur chatoyantes, musiques douces… exactement ce qu’il me fallait.

Ce matin, avant de m’extraire du lit, entouré de quatre de mes chats, j’ai profité de cet état demi-conscient, plus tout à fait endormi mais pas complètement éveillé pour m’enlacer dans mon imagination et profiter d’un demi-songe lucide. Une femme inconnue me faisait l’amour et je pleurais de joie, secouais la tête dans tout les sens, criais "non" à répétition au moment de l’orgasme. Ensuite nous restions enlacés, elle sur moi qui m’enveloppait de tout son corps et m’empêchait de partir. Je lui embrassais le coup et le lobe de l’oreille en lui murmurant des "je t’aime".

Ce soir bouclera la dernière journée de ma troisième semaine non-fumeur. Je me suis cependant laisser aller à tirer quelques bouffées d’un joint de shit hier chez Peggy et avant-hier j’ai fumé un mini-stick en solo, relativement déçu par ce dernier. Cela reste cohérent tant que c’est exceptionnel, sociale et que je ne fume plus aucune cigarette de tabac.

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2012-11-26T10:34:00+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Le-jour-et-le-reve-la-nuit-et-l-ennui Le jour et le rêve, la nuit et l'ennui Les bouchons de cérumen ont pris de l'ampleur dans mes oreilles. J'ai d'abord pensé que c'était handicapant puis j'ai apprécié de plus en plus ce silence autours de moi. Le téléphone ne me réveille plus quand je dors, ni les chats quand ils grattent leur litière, ni même les poules quand elles manquent de grain. Les vagues bruit de moteur de voiture, au loin, qui attestaient parfois de l'existence des humains se sont tus eu aussi... J'ai arrêté de fumer, cela fait maintenant trois semaine que je m'y tient... Étrange décision, en premier lieu imposée par ce gros rhume qui m'est Les bouchons de cérumen ont pris de l’ampleur dans mes oreilles. J’ai d’abord pensé que c’était handicapant puis j’ai apprécié de plus en plus ce silence autours de moi. Le téléphone ne me réveille plus quand je dors, ni les chats quand ils grattent leur litière, ni même les poules quand elles manquent de grain. Les vagues bruit de moteur de voiture, au loin, qui attestaient parfois de l’existence des humains se sont tus eu aussi…

J’ai arrêté de fumer, cela fait maintenant trois semaine que je m’y tient… Étrange décision, en premier lieu imposée par ce gros rhume qui m’est tombé dessus. Ensuite j’ai vu la facilité que c’était et j’ai continué, avec un intérêt d’expérimentation scientifique. La première journée fut d’une dépression carabinée, la semaine suivante une excitation et un entrain plutôt agréable. Puis les deux semaines qui ont suivi jusqu’à maintenant n’ont rien révélé de particulier, hormis un régime alimentaire beaucoup plus sain et varié, arrêter de fumer finalement cela ne casse pas des briques ! Mais il fallait bien que je m’y mette, après 12 ans et demi de cette étrange habitude. Étrange sentiment de vouloir revenir en arrière, avant mes 17 ans, quand je ne fumais pas, ne buvais pas de café ni d’alcool, ne tombais pas amoureux. Le café, l’alcool et la fume, ont été arrêté net et sans difficulté, le reste devrait suivre.

Finalement j’y suis ! Cinq mois après la déchirure, j’ai enfin cessé de rêvé d’elle. J’ai d’abord rêvé d’autres femmes, réelles ou imaginaires jusqu’à rêver de situations ou le romantisme et la séduction disparaissaient peu à peu.

Deux rêves distincts cette nuit :

Dans le premier, il semblait qu’une émission de télé-réalité décidât de faire venir du monde chez moi le temps d’une soirée. Un peu forcé je finissais par accepter mais sans rien changer à mes habitudes de vie, il était hors de question de faire bonne figure devant eux. Ces gens de bonne éducation et au sens morale très commun semblaient manquer de respect face à ma volonté de ne pas leur ressembler : ils abimaient mes affaires sans vergogne, entre autres, je retrouvais ma guitare en morceaux… Plus tard, j’étais devant chez moi en train de garer une voiture. Moi qui n’ai jamais possédé de véhicule et qui n’ai jamais eu de permis de conduire, je me retrouvais avec 2 voitures à garer, étrangement j’étais très habile aux manœuvres, la voiture en piteux état avait été garée et je finissais de m’occuper de la voiture en bonne état. Mais il semblait que certaines personnes mal intentionnées cherchaient à me nuire à côté de moi, le long du trottoir. Je me réveillais, déçu de ne pas posséder de voiture mais soulagé que ma guitare soit en bonne état.

Le deuxième ressemblait à une scène de cinéma. Au début j’étais une fille dans un bar de nuit qui cherchait bagarre avec des mecs, après en avoir rossé quelques uns je me retrouvais face à un costaud qui m’avait fait voler à travers la pièce. J’atterrissais sur un type en train de danser puis je devenais lui. Changeant de caractère subitement, passant d’agressif festif à pacifique diplomate, je devais me tirer de cette mauvaise situation dans laquelle cette fille, auparavant moi, m’avait mise. Entre autres mecs qui voulaient me casser la figure, figurait ce type très costaud, sûr de lui, qui avançait vers moi lentement. Je saisi une barre de fer et lui assenai un coup sur l’épaule, hélas la barre ferrée se plia en deux et le gros balaise ne cilla même pas. Au centre du bar tout les danseurs et poivrots s’étaient réuni collés les uns aux autres, et moi je tournais autours d’eux pour tenter d’échapper à mon poursuivant. Je fini par me jeter à travers une vitre et me retrouvai face à mon véhicule (encore) dans lequel je grimpai en toute hâte et démarrai en trombe, échappant de justesse aux hommes qui me poursuivaient, lesquels avaient été préalablement malmenés par cette fille qui avait disparu avant de devenir moi.

Je ne rêve plus d’Emilie mais son souvenir me revient sans cesse dès le réveil, comme autant de joutes électriques me punissant de n’avoir su refuser ses avances. Je tente de me réaddicter aux jeux vidéos en ligne mais cela devient de plus en plus difficile. Comme une drogue : j’essaie de retrouver mes premiers émois en vain.

Je n’aime pas sentir quand le soleil se lève, je n’aime pas me souvenir de toutes ces choses que je devrais faire mais que je remet indéfiniement au lendemain. Pendant un temps j’ai souhaité me décaler pour me lever au petit matin. A présent je réalise la chance que j’ai de pouvoir profiter de la nuit complète. Levé à 22heures, couché à midi. A quoi bon ?

Je suis toutefois sorti pour faire quelques courses, je ne manquais pas de grand chose mais j’ai ressenti le besoin de sentir des regards posés sur moi. Je ne voulais pas les voir mais je voulais qu’ils me voient. Dans le tramway j’ai bouquiné ce livre assez désagréable mais justement satirique de Frédéric Beigbeder, les cheveux qui me couvraient presque entièrement le visage, le foulard noir aux crânes blancs, cadeau d’Emilie devenu mon chouchou, enroulant mon coup, mes lèvres et mon nez, les lunettes tordues à la monture brisée, scotchée, jean baggy trop large et rapiécé à force de marcher dessus avec mes talons, chaussures de sécurité, veste de travailleur industriel. Agréable sentiment de ne ressembler à rien, de susciter les regards interrogateurs autour de moi. Bien que le lundi matin, les gens sont trop zombifiés pour faire attention à leurs semblables ou leurs dissemblables.

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2012-11-20T03:46:00+01:00
https://suavoce.journalintime.com/Reveil-au-crepuscule-et-demande-de-paternite Réveil au crépuscule et demande de paternité Voilà que je recommence à me lever de plus en plus tard. Quatre heures et demi de l'après-midi, je ne verrais pas le soleil très longtemps aujourd'hui. Beaucoup d'appels en absence sur le fixe et le portable, je n'ai pourtant rien entendu, je devais dormir profondément. Maggy n'a pas tardé à me rappeler comme je me servais mon café. "j'ai une très bonne nouvelle" ! me dit-elle, cela ne me rassure pas vraiment. Dans deux semaines elle accouche et elle me demande de reconnaitre son enfant. Peur qu'untel fasse valoir ses droits pour le lui prendre ou que sais-je encore... - Tu es le Voilà que je recommence à me lever de plus en plus tard. Quatre heures et demi de l’après-midi, je ne verrais pas le soleil très longtemps aujourd’hui. Beaucoup d’appels en absence sur le fixe et le portable, je n’ai pourtant rien entendu, je devais dormir profondément.

Maggy n’a pas tardé à me rappeler comme je me servais mon café. "j’ai une très bonne nouvelle" ! me dit-elle, cela ne me rassure pas vraiment. Dans deux semaines elle accouche et elle me demande de reconnaitre son enfant. Peur qu’untel fasse valoir ses droits pour le lui prendre ou que sais-je encore…
- Tu es le seul en qui j’ai confiance.
- ...
- C’est plutôt oui ou non ?
- Désolé, c’est plutôt non, je ne suis pas le père et ça ne me parait pas cohérent, on est plus ensemble tout les deux.
- Tu as pas confiance en moi ?
- C’est pas une question de confiance, et si je me met en couple avec une autre femme, tu ne crois pas qu’elle se posera des questions ?

Parfois je me demande vraiment à quoi elle pense. J’ai voulu en parler tout de suite à mon cousin. Mais sa voie était très endormi quand il m’a répondu au téléphone. "On se parlera sur Skype tout à l’heure, bonne sieste"

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2012-11-05T17:28:34+01:00