My loneliness needs loveliness

Désociabilisation

J’ignore quand mes journées se sont remise à être aussi insipides. Aucun plaisir à rester enfermé et pourtant aucune volonté de sortir. Finalement contrarié par l’absence de café et de lait j’ai du me résoudre à rejoindre le supermarché. J’ai apprécié de n’avoir pas du me forcer à parler à qui que ce soit, hormis le "bonsoir" et "merci, au-revoir" très inconsistant à la caissière. Au départ, devant le distributeur de l’arrêt du tram, je me suis débarrassé de tout mes centimes, j’avais juste le compte, mais arrivé au dernier euro la machine m’a tout rendu "30 pièces maximum" et j’ai du payer en carte. Dans le tramway je me suis assis dans un coin et me suis enfoui dans mon bouquin. Vague nostalgie, un peu rassurante, des gens qui papotent autour, montent et descendent à chaque station. Bien se concentrer sur l’histoire que je lis pour ne pas être tenté d’écouter ce qu’ils ont a raconter ni croiser leur regard. Sur le chemin du retour je mange du chocolat en vérifiant la datte sur mon portable : dans 2 jours on sera le 9 septembre et ça fera 8 ans jour pour jour, qu’on s’est souri dans le bus. le genre de date qui marque assez un tournant définitif pour ne jamais pouvoir être oublié.