My loneliness needs loveliness

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Je n’ai rien fait en revenant, rien. Dans la voiture je n’avais pas grand chose à dire et j’ai fini "bye bye Blondie" de Virginie Despentes pour la 3ème fois. Peu à répondre à ce que ma tante avait à dire. Le moment sympa c’était sur l’ère d’autoroute, dans la boutique, quand j’ai secoué mon cappuccino non sucré espérant le rendre plus sucré et qu’il est entré en éruption.

Il s’est passé plusieurs jours depuis, et je n’ai rien ressenti, comme si ces jours ne comptaient pas, je n’ai tout simplement rien fait. Les poules, les chats vont bien, nourriture et eau : ok. Illico scotché sur l’ordi, sur des jeux, n’importe quoi, qui fait passer les jours plus vite sans qu’on ressente rien.

Sûr que ce voyage avait de quoi me changer, après une si belle isolation. En partant j’étais juste soucieux de finir ce que j’avais à faire sur les jeux, en préparant vite fait mon sac. Claudine est venu me chercher en voiture et m’a amené à la gare, trop gentille comme d’hab'. Vite arrivé à Paris pour changer de gare. Que de souvenirs en passant dans les couloirs du métro. Gare Montparnasse, 2 ans auparavant je m’y était retrouvé perdu dans un état indescriptible et retracer le même chemin sans stress, c’était autre chose, calme, tranquille.

Train, attente, changement de train, envie de dormir, attente.... habitué. Lutte contre le sommeil. Bouquinage. Souvenir d’Erika. Passé.

Après la dernière correspondance j’étais à fond dans "bye bye Blondie", passage du début quand Gloria est dans sa jeunesse et vie sont histoire punk avec son jeune blond. Quand je pense que j’avais chialé en le lisant la première fois, quand elle défonce la porte de ses beaux-parents à force de rentrer dedans et qu’elle fait un scandale pas possible pour réussir à retrouver son mec. Sur le coup, dans le train, je chialais pas, mais j’étais assez à fond dedans pour rater mon arrêt. En TGV on a le temps, mais les petits trains il faut descendre tout de suite. Du coup je me suis retrouvé dans un patelin au nom imprononçable en début de nuit hivernale et ait éprouvé toutes les peines du monde à joindre mon cousin pour le prévenir de ma mésaventure.

Quand je l’ai vu débarqué au loin en Express avec le vieux klaxon c’était mythique.