My loneliness needs loveliness

Vide

Bien sûr je rêve encore d’elle toute les nuits. Je ne me pose pas la question de savoir pourquoi je devrais me sentir mal au réveil. J’y pense bien avant de me lever et je le ressent avant de me réveiller. Encore une métaphore de mon vécu par le rêve : on se voit tout les jours, jusqu’au un moment ou, sans crier gare, je suis prié d’aller me faire pendre ailleurs. Sans violence, sans clash, jamais avec elle, ni dans le réel ni dans mes rêves.

J’ai l’impression que j’image que j’ai de moi-même continue de se dégrader. Sans aller jusqu’à l’auto-mutilation, je prends tellement plus soin de mois, niveau alimentaire surtout, parfois c’est agréable de sentir le ventre qui tiraille, qui réclame pitance. Hier je suis resté toute la journée au café/cacahuète, pas pris un seul repas ni avalé une seule nourriture sérieuse de la journée. Je sent bien que la taille de l’estomac a rétrécie, j’arrive à le contenter d’une petite assiette et être tranquille pendant 24 heures ensuite.

La vague Emilie est ainsi : énergie bienfaitrice qui me laisse entendre que je suis quelqu’un d’autre, puis néant qui me ramène à ma réalité, mais d’autant plus sordide qu’elle succède à un idylle. Faut le temps que je m’y fasse, que je me réadapte à la solitude, ça peut prendre des mois, des années. C’est pas évident après y avoir cru à fond, après m’être promis de plus jamais retomber là dedans, l’image perso en prends un coup, c’est sûr.

J’ai recommencé à ne plus répondre au téléphone, j’ai recommencé à ne plus ouvrir mon courrier. Vague envie de mourir qui revient par moment mais seulement passagère.

La culture du pessimisme, l’addiction à la tristesse, ça je ne l’ai jamais perdu, ça me revient intacte, comme un fidèle compagnon. Pas moyen de se sentir bien ? Pas moyen de se rassurer ? Pas grave : apprends à aimer souffrir. Si tu sens que les larmes veulent couler, ne les retient pas, cherches au plus profond de toi ce qui te fait mal, sublime le, cultive cette douleur. Ressentir le désespoir, ton visage qui se crispe, c’est aussi une façon de me sentir vivant. Puisque je ne parviens pas mettre fin à tes jours, je parviendrais bien par t’avoir à petit feu, de toute façon je ne te pardonnerai jamais de l’avoir perdu.