My loneliness needs loveliness

Tu n'aurais jamais du retourner la voir, et tu le savais

Je m’en suis rendu compte aujourd’hui, comme j’allais y récupérer quelques linges sales pour mettre en machine : J’ai déserté ma chambre il y a maintenant presque 1 mois, déplacé le lit dans le salon. Je n’y retourne que pour faire un bref aller-retour de la porte au dressing. Je n’ose plus y retourner, elle est trop marquée. J’ai tout laissé en place : la bibliothèque, la table de chevet, l’armoire, les cartons plein de vieux papiers. Ce n’est pas seulement parce que nous l’avions honoré de notre amour, 8 ans auparavant, à ce titre chaque pièce de la maison serait condamnée. C’est surtout parce que je me suis senti m’y perdre entre ces quatre murs, il y a un mois, comme je me livrai à mes premières véritable transes narrative, celles qui m’ont fait pleurer de joie. Je me rappelle comme j’ai vécu jour et nuit dans cette pièce. Noircissant une à une les pages de ce livre vierge. Le bras pris de spasme, qui déversait le contenu de mon cerveau sans plus pouvoir s’arrêter. Il fallait absolument que je parvienne à tout écrire, tant que l’amour était vif et les souvenirs palpables, puis au fur et à mesure je suis parti de plus en plus loin, à des souvenirs d’amour enfantins. Je voulais m’y perdre à tout jamais.

Aujourd’hui je me suis battu pour éloigner son souvenir, garder le sourire, même si elle revenait à chaque détour de musique, de parole, de geste ou d’objet.

Je sais que je n’ai pas encore tout écrit, mais je ne sais pas si je supporterai de m’immerger à nouveau dans cet automne de mes 21 ans.