My loneliness needs loveliness

La faveur et le cauchemar de mes insomnies ainsi que son visage qui me tourne en boucle dans la tête m’intiment l’écriture et la réalisation du monde intérieur.

Redondance sonore

Le son se répète à l'infini, à heures régulières. J'ai d'abord été surpris, puis j'ai vite saisi l'étendu du problème. A chacune de ses répétitions je me sent attaqué, détruit à petit feu. Je pensais être quelqu'un de bien, de moral. Mais les infimes contrariétés de la vie quotidienne m'ont amené à réviser ce jugement. J'ai réalisé comme il était facile de croire en la possibilité du bien en chacun d'entre nous. Croire que les difficultés sont facilement évitables. Elles ne le sont pas. Ce que tu crois avoir acquis peut t'être dépossédé à n'importe quel (...)

Le temps qui passe n'arrange rien.

Je suis revenu à mon point de départ, avec 4 années de plus. J'ai tout fait, je pense, pour que ça marche entre nous. On est resté ensemble pas loin de 2 ans. Un record pour moi. Mais la persévérance à ses limites. La fuite, appelons la ainsi ou autrement, était inéluctable. J'ai enduré jusqu'au maximum. Je suis parti avant de devenir mauvais à force d'encaisser. Je me souviendrais toujours de ses larmes sur le pas de porte, la dernière fois que je l'ai vu de mes propres yeux avant que je parte sans me retourner. Ce souvenir ne manque jamais de me mettre les larmes aux yeux. Je (...)

Deux ans plus tard

Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus écrit une ligne ici, ni même ailleurs je crois. La relecture des premiers écrits de ce journal, qui datent maintenant de plus de deux ans, m'a rappelé à quel point j'étais sensible à cette époque. J'exultais, je me lamentais, je riais, je pleurais, j'étais vivant. Est-ce que j'ai vieilli ? Est-ce que j'ai accusé le coup après la retombé de toute cette pression ? Je me sent las. Je n'ai pas envie d'avoir de projet, ni de me donner du mal à tenter de construire quoi que ce soit. La vie n'est plus une douleur ni une joie, elle est (...)

Mourir

Lorsqu'il n'y a plus rien, lorsque même le monde virtuel dans lequel on s'enfuit pour échapper aux contraintes du réel n'apporte que la même désillusion. Lorsqu'il n'y a plus aucune motivation, plus aucune raison de se battre. Que reste-t-il sinon les maigres sourires occtroyés ça et là ? A quoi bon si l'on est plus capable de faire sourire autrui ? A quoi bon si l'on a plus envie que de se détruire soi-même... A quoi bon parler, se confier, si ce n'est que pour entraîner les autres dans sa propre dérive ? La descente suit son cours, sans doute n'ai-je encore rien vu. Elle suit (...)

Rien

Cette illusion qui me berne à l'infini, qui reste une partie de moi qui continue de vouloir luter. Au nom de l'amour futur qui ne manquera pas de m'attrapper, je dois vivre, pour ce moment là. Peut-être que ça ne durera qu'un instant, un instant bénit qui gomera toutes les douleurs possibles, un instant que me fera sentir vivant. Illusion puérile de celui qui n'a pas conscience du caractère éphèmère de l'amour. Vas donc t'entêter à vivre pour cette transe, qui te fera te sentir vivant, et qui te laissera misérable et orphelin, quand l'orchestre cessera de jouer, quand tu te (...)

Dois-je vivre pour eux ?

Formes de vie inssignifiante, comme la mienne. Si je partais je ne sais ce qu'il adviendrait de mes chats. Ils disparaitraient comme moi, comme leur parents, leurs grands-parents. "peaple all grow up to die" Je n'attends que ça, je n'ai rien d'autre à espérer. Mais quand je la sent proche j'ai peur et je n'en veux plus. Je sent bien qu'elle vient à moi peu à peu, quand elle m'étreind je suffoque et je me débat. J'attend que ça passe. L'instinct de survie reste plus fort. Je réagit conformément à mon instinct. Alors pourquoi je veux mourir ? ... Ce monde virtuel m'offre ce que (...)

C'est toujours quand on s'y attend le moins

Contre toute attente elle m'a finalement donné signe de vie. Elle m'a envoyé un message sur wazami, me disant qu'elle avait vu mes vidéos sur Youtube. Vu l'impopularité totale de ma chaîne youtube, elle n'a pas pu tomber dessus par hasard, elle a forcément fait une recherche avec mon pseudo, elle l'a certainement googlé, tombant ainsi également sur mon profil wazami... Je n'ai rien senti venir lors des deux premières lignes, mais lorsqu'elle a évoqué "mon foular te va bien" j'ai tout de suite compris que ce ne pouvait être qu'elle, et les larmes sont vites montés. Mes vidéos (...)

Il dolce suono, mi colpi di sua voce

A l'écoute de cette musique les souvenirs reviennent, ils ne sont pas intactes, l'injure du temps a fait son œuvre, mais ils reviennent. Louis pleurait dans sa chambre tandis qu'Emilie et moi refaisions l'amour pour la première fois. Ses pleurs était un chant, ils disaient "presso la fonte meco t'assidi" Comme un chant angélique qui accompagnait notre étreinte. Par la suite je n'ai eu de cesse que d'avoir cette musique dans la tête, toujours le même passage ou la chanteuse clame "si, presso la fonte meco t'assidi". J'ai souvent associé la musique, une chanson en particulier, pour (...)

l'île flottante

Ce matin j'ai rêvé qu'on me proposais du travail. Il était huit heures, je venais de passer une nuit blanche et je devais me présenter à neuf heures à l'entreprise, je tentais de me convaincre de quelques minutes de sommeil avant de partir. Puis je réalisai que je ne comprenais rien au texto reçu et je ne savais pas ou je devais me rendre. Je ne doutais pas une seule seconde du sérieux de cette envoie et tentais d'en déchiffrer la nature en dépit des fautes démesurées. Enfin, je réalisai que l'heure actuelle n'était plus 8h mais 15h, j'étais donc rassuré d'avoir toutes ces (...)

Rêves et cauchemars

Le sommeil et les rêves restent ce que je trouve le plus agréable dans mon quotidien. Même quand ces derniers prennent forme de cauchemars, sans prévenir, entre deux situations romanesques. Comme ce passage, réveillant mes peurs infantiles, lorsque je hurlais d'horreur en croyant apercevoir un fantôme dans ma maison. Cet autre, plus récent, qui mettait en scène ma fuite face à un individu agressif qui m'avait grièvement blessé d'un coup de couteau qu'il m'avait planté dans le cœur, ou je ne sais plus quel organe vitale, je m’enfuyais en me demandant si j'allais mourir bientôt (...)

Back

Je n'ai rien fait en revenant, rien. Dans la voiture je n'avais pas grand chose à dire et j'ai fini "bye bye Blondie" de Virginie Despentes pour la 3ème fois. Peu à répondre à ce que ma tante avait à dire. Le moment sympa c'était sur l'ère d'autoroute, dans la boutique, quand j'ai secoué mon cappuccino non sucré espérant le rendre plus sucré et qu'il est entré en éruption. Il s'est passé plusieurs jours depuis, et je n'ai rien ressenti, comme si ces jours ne comptaient pas, je n'ai tout simplement rien fait. Les poules, les chats vont bien, nourriture et eau : ok. Illico (...)

Songe interminable

J'ai voulu faire une sieste vers 10h du matin. Le petit blanc n'arrêtait pas de ronronner. Tout habillé sous la couette, j'avais baissé le chauffage et la température à chuté. J'espérai dormir une heure ou deux. Je suis aussitôt rentré dans une succession interminable de songes. Plus moyen de me lever, à chaque fois que j'ouvrais les yeux je voulais y retourner aussitôt. J'ai fini par me lever à 10h du soir. Il faisait 14 degrés dans la maison. J'ai aussitôt remonté le chauffage. Après chaque réveil je me remémorais autant que possible le rêve que j'avais eu et cela (...)

Qu'il en soit ainsi

Je viens encore de rêver d’Émilie. Je pensais que c'était fini tout ces rêves. C'est fou. Ça fait pourtant six mois qu'on ne se voit plus. Celui-ci n'était pas tout à fait comme les autres. Elle me passait un coup de fil pour me donner rendez-vous en ville. On se voyait, dans le normal, dans un genre de bar mitoyen à ce qui ressemblait à une bibliothèque ou une université, qui appartenait manifestement à une grande résidence. On se parlait normalement, puis à un moment nos mains se touchaient et elle comprenait à mon regard combien j'étais resté amoureux d'elle. Elle (...)

Retour au bercail éméché

Lyse m'a relancé est finalement je suis sorti ce soir. Je craignais de n'avoir rien à dire et d'être désagréable à cause de ses derniers mois passés isolé, mais finalement non, j'étais normal. Une bien moins bonne résistance à l'alcool en revanche. Juste trois verres de bière et j'étais à ma limite. Avant de rentrer j'ai remarqué que mes lunettes étaient sur le point de lâcher, la réparation de fortune avec le scotch ne tenait plus et le verre gauche menaçait de choir d'une seconde à l'autre, j'ai donc remis mes lunettes dans ma poche et j'ai enfourché mon vélo dans un (...)

So in the end, I'll be what I will be

"C'est marrant, parfois je parle de mon histoire avec Émilie autour de moi et la plupart du temps on me répète la même chose : que c'était une histoire de sexe, rien d'autre, il ne fallait rien en attendre de plus. Mais comme si ça se choisissait de tomber amoureux ? On ne dit pas "tomber" pour rien". C'est ce que je me suis dit en épluchant les carottes, remplissant assez la marmite pour avoir de quoi me nourrir plusieurs jours. Il est étrange comme je prends plus de plaisir à ce genre de corvée : se laver, faire à manger, nettoyer la litière des chats. Je rechigne toujours à (...)

Réminiscences de l'école primaire

A cinq ans on a encore le bénéfice du doute. Dans le petit jardin de la maison d'enfance, sur la balançoire, j'ai commencé à douter et à me poser des questions "je veux plus retourner là bas" mais il semblait que je n'ai pas le choix, il fallait suivre le moule et faire comme les autres. L'effet inverse ne tarderait pas à devenir mon modèle : plus il faudrait faire comme les autres, plus je me marginaliserais. A cinq ans je me suis fait cette promesse : "s'il ne m'arrive rien de vraiment intéressant avant l'age de huit ans, je prendrais le couteau dans le tiroir de la cuisine et je (...)

C'est quoi l'amour...?

Constat d'échec à nouveau. Quoique je fasse c'est forcément mauvais. Et quoi que je sois c'est forcément un échec car je suis sans elle. L'addiction aux jeux n'a pas duré très longtemps. Ces gens qui tentent de m'extraire encore et toujours de mon petit terreau fertile, ou la boue tiède et rassurante dans laquelle je m'enlise, histoire de me faire respirer à la surface, cet air suffoquant, vif de douleur et de constat d'échec récurent. Laissez moi m'enfoncer dans la boue, laissez moi n'avoir envie de rien et me sentir bien pour ce que je suis... pas pour ce que je pourrais être. (...)

Cerveau : temple de la volupté et machine à créer l'infini

Disparue de mes rêves, pour de bon semble-t-il ? C'est souvent ainsi lors de la longue descente du high amoureux, je rêve de l'amour déchu comme s'il était toujours possible, mais sa présence s'évapore de mes rêves au fil du temps, jusqu'à disparaître entièrement. Le souvenir conscient, lui, lorsque je me réveille, reste entier... hélas. Je continue de faire ce que je fais toujours lorsque je suis en période d'inactivité et d'isolation : mes journées durent 26h au lieu de 24 et je me décale progressivement vers l'avant. En ce moment j'arrive à une tranche horaire qu'en tant (...)

Le jour et le rêve, la nuit et l'ennui

Les bouchons de cérumen ont pris de l'ampleur dans mes oreilles. J'ai d'abord pensé que c'était handicapant puis j'ai apprécié de plus en plus ce silence autours de moi. Le téléphone ne me réveille plus quand je dors, ni les chats quand ils grattent leur litière, ni même les poules quand elles manquent de grain. Les vagues bruit de moteur de voiture, au loin, qui attestaient parfois de l'existence des humains se sont tus eu aussi... J'ai arrêté de fumer, cela fait maintenant trois semaine que je m'y tient... Étrange décision, en premier lieu imposée par ce gros rhume qui m'est (...)

Réveil au crépuscule et demande de paternité

Voilà que je recommence à me lever de plus en plus tard. Quatre heures et demi de l'après-midi, je ne verrais pas le soleil très longtemps aujourd'hui. Beaucoup d'appels en absence sur le fixe et le portable, je n'ai pourtant rien entendu, je devais dormir profondément. Maggy n'a pas tardé à me rappeler comme je me servais mon café. "j'ai une très bonne nouvelle" ! me dit-elle, cela ne me rassure pas vraiment. Dans deux semaines elle accouche et elle me demande de reconnaitre son enfant. Peur qu'untel fasse valoir ses droits pour le lui prendre ou que sais-je encore... - Tu es le (...)

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